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Le bonheur.

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Par   •  10 Novembre 2017  •  Cours  •  1 620 Mots (7 Pages)  •  715 Vues

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Le bonheur

1° L’importance de la notion de bonheur en philosophie

La notion de bonheur est tout de suite fondamentale.

c.f. Aristote : « Le bonheur est la fin de toute activité humaine ».

Grande variété des actions et comportements humains (fait contraste) avec les autres êtres naturels, dont les mouvements sont plus réguliers (ex : mouvement des planètes).

Ceci rend difficile d’énoncer des généralités sur la vie humaine.

On peut toutefois trouver un point commun :

« Tout art et toute investigation, et pareillement toute action, se font en vue d’une fin et tendent vers quelque bien », Aristote, Ethnique à Nicomaque, livre 1.

Le mot « fin » désigne le but, l’objectif à atteindre. Quoi qu’il fasse, l’homme agit toujours en vue d’un objectif donné.

Souvent, ce que nous voulons dans une action n’est pas cette action elle-même mais « ce en vue de quoi » on l’accomplit (la finalité).

Par exemple : le travail (on ne travaille pas pour travailler mais pour toucher un salaire)

Ceci explique pourquoi nous faisons parfois des choses déplaisantes (ex : jeter à la mer e chargement d’un bateau dans un tempête).

Cette fin est également un bien, au moins apparent. Celui qui agit se représente son but comme bon pour lui.

Or le bonheur est le bien suprême, le souverain bien.

Ex : La navigation vise le bonheur (naviguer → commercer → s’enrichir → être heureux).

Le bonheur est la seule chose qui soit toujours voulue pour elle-même.

Tous les hommes donc, désirent de façon ultime être heureux.

Cependant, si on peut facilement s’accorder là dessus, les difficultés arrivent lorsque l’on cherche à définir ce bonheur.

En quoi consiste-t-il ? (c.f. la fable du médecin, du financier et du pédotribe (prof de gym), racontée par Platon. Pour l’un le bonheur c’est la santé, pour l’autre la richesse et pour le dernier la beauté.)

On pourrait ajouter le plaisir, la célébrité, les honneurs…

Il y a tout de même un désaccord sur ce qu’est le bonheur et les moyens d’y parvenir.

2° Deux philosophies du bonheur : l’épicurisme et le stoïcisme

        a) L’épicurisme

Épicure, philosophe grec (3ème s. avant J.C.), fondateur du Jardin (école épicurienne).

Dans cette pensée, la recherche du bonheur est le sujet central : la philosophie ne mérite pas une minute de peine si elle ne permet pas d’atteindre le bonheur. On parle à ce sujet de « l’eudémonisme » (du grec « eudaïmonia », qui signifie le bonheur).

Pour Épicure, le problème c’est qu’il y a des obstacles et trouver le bonheur c’est surmonter ces obstacles. Il propose un « quadruple remède », qui désigne les 4 solutions à ces obstacles :

1) Vaincre la crainte des Dieux, c’est à dire la superstition.

Il s’en prend à la croyance populaire, notre bonheur dépendrait d’un « lot » divin.

c.f. étymologie : eu-daïmonia (daïmon : le Dieu)

Bon-heure : heur → chance

Malheur : heur → chance

Conter cette idée, le bonheur dépend de nous, selon Épicure. Il n’y a pas de destin.

En réalité, les Dieux ne s’occupent pas des affaires humains. Les Dieux d’Épicure sont transcendants, ils n’ont aucun lien avec les hommes et leur monde.

2)Vaincre la crainte de la mort (manuel p184-185)

« La mort n’est rien pour nous » (Épicure).

Le bien et le mal résident dans la sensation, or la mort est la privation de toute sensation (elle n’est donc ni un bien, ni un mal).
Il faut détourner notre pensée de cette idée sans objet. (Épicure s’oppose ici à une philosophie du « memento mori » → souviens toi que tu dois mourir).

3)Vaincre la confusion des désirs.

                                        Nécessaires[pic 1]

                Naturels                        [pic 2]

[pic 3]

                                        Non-nécessaires

Désirs[pic 4]

                

                Vains ( non-naturels)

Désirs naturels nécessaires

Désirs naturels non-nécessaires

Désirs vains → qui ne peuvent être satisfait, ils sont illimités

Les désirs non-naturels (vains) ne peuvent être satisfait, car ils sont illimités (sans fin, sans limites) ex : la richesse, la célébrité…

4) Vaincre la douleur

Se limiter à la satisfaction des désirs naturels et nécessaires, et renoncer aux désirs vains, mais aussi aux désirs qui, bien que naturels, ne sont pas nécessaires.

Épicure préconise une vie très simple, contrairement à ce que le terme « épicurien » a fini par signifier.

On atteint le plaisir dans l’ataraxie (absence de douleur et de trouble de l’esprit et du corps : c’est la définition du bonheur chez les épicuriens).

Une définition essentiellement négative du bonheur (absence de…, ne pas souffrir, …)

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