Le Bonheur réside-t-il Dans Tout Ce Qui Nous Fait Plaisir ?
Mémoires Gratuits : Le Bonheur réside-t-il Dans Tout Ce Qui Nous Fait Plaisir ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar BlueLagon28 • 9 Février 2014 • 1 263 Mots (6 Pages) • 1 949 Vues
Le bonheur réside-t-il dans tout ce qui nous fait plaisir ?
Introduction :
Deux amies discutent dans un café. L'une, adepte de la mode, montre à l'autre ses derniers achats et dit s'être « fait plaisir en allant faire les soldes ». L'autre a préféré fuir la cohue de la foule, n'aimant guère la conformité de la mode et préférant acheter des vêtements quand les siens sont trop usés. Cette dernière ne comprend pas l'attitude de son amie qui serait prête à vendre corps et âme pour le nouveau sac à la mode même si elle n'en a pas les moyens. Cela rend-il son amie heureuse ? L'opinion commune associe systématiquement le bonheur au plaisir. On peut alors se demander si le bonheur n'est réservé qu'à ceux qui ont les moyens matériels de réaliser tous leurs désirs ?
D'ailleurs, le bonheur est-il de réaliser pleinement ses désirs, si tenté que cela soit possible ?
Ou bien au contraire est-ce de savoir les maitriser ?
Le nouveau sac qu'a acheté cette fille lui fait plaisir sur le moment et elle croit être heureuse. Mais bientôt la nouveauté de ce bien sera oubliée et il fera partie intégrante de sa panoplie d'accessoire. Elle posera donc son objet de désir sur un nouveau bien, et ainsi de suite. Il est nécessaire de bien différencier le plaisir du bonheur, car dans ce cas il s'agit d'un plaisir immédiat et éphémère tandis que le bonheur doit être une satisfaction durable. Mais alors, le bonheur réside-t-il dans tout ce qui nous fait plaisir ?
I /
La doxa voudrait réduire le bonheur à la satisfaction immédiate et totale de ses désirs. Nombre de films américains nous montrent cet aspect-là avec les « teens movies » qui mettent en scène des adolescents sans limites. Pour comprendre pourquoi il est facile de faire l’amalgame entre bonheur et désir assouvi, il est important de faire la distinction entre désir et besoin. Nos besoins sont d’ordre physique, nous ne pouvons pas vivre sans comme le fait de boire, de se nourrir ou de dormir. C’est pour cela qu’ils sont parfois appelés « besoins vitaux » que chaque homme possède, où qu’il soit dans le monde. Le besoin est un manque objectif, mesurable et qu’il faut combler. Le désir, quant à lui, est propre à chacun et subjectif. Quand on parle de besoin qui n’est pas satisfait, nous parlons de carence alors que pour les désirs nous sommes frustrés. La satisfaction d’un désir semble contingente.
La philosophie de l’hédonisme prône la recherche du plaisir par tous les moyens ; accomplir ses désirs quand ils se présentent afin d’avoir un maximum de plaisir. Mais cette philosophie-là semble être remise en question de l’intérieur. En effet Épicure, qui est lui-même hédoniste, montre que le manque qu’entraine le désir inassouvi devient une souffrance. Il propose alors des « remèdes », dans sa philosophie épicurienne, qui consiste à s’affranchir de ce qui peut faire souffrir.
A la différence du besoin qui apporte satisfaction une fois comblée, le désir est insatiable et se porte toujours sur un objet différent. Le désir est comme un phœnix, il ne meurt pas longtemps dans l’accomplissement et renaît de lui-même. Un homme aux plaisirs débridés et plus malheureux qu’un homme qui sait les maîtrisés. Un tel homme ne serait jamais satisfait, il deviendrait esclave de ses désirs et en serait profondément malheureux. C’est aujourd’hui ce que s’atèle de faire la société de consommation. Par le biais de la publicité, elle fait naître chez nous de nouveaux besoins anciennement classés comme désirs. Par exemple la voiture, aujourd’hui elle est devenue une nécessité pour aller travailler. Les publicitaires placardent notre espace visuel de messages nous faisant passer pour besoin des choses qui nous
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