Le Bonheur Selon Epictète

Pour être heureux, faut-il accepter les évènements tels qu’ils arrivent, comme on peut le lire dans le Manuel d’Épictète ?

« Ne demande pas que les événements arrivent comme tu le veux ; mais tâche de vouloir les événements tels qu'ils arrivent, et tu seras heureux. » (Épictète)

La recherche du bonheur a été longtemps l’objet des grandes écoles Philosophiques Antiques. Plusieurs philosophes considèrent qu’il ne doit pas être l'affaire d'un instant ; il doit, s'il est véritable, s'inscrire dans la durée. Dans cette même ordre d’idée, le Stoïcien Epictète nous encourage, pour atteindre cet état de plénitude de travailler l’imperturbabilité, en changeant les choses qu’on peut et en acceptant celles qu’on ne peut changer .En effet, il est mieux d’admettre ce qui ne dépend pas de soi si on veut être heureux, car on prend conscience que ,d’une part, tout ne dépend pas de nous et d’autre part quand on n’admet pas quelque chose qui est indépendant de soi ,on ne fait du mal qu’à soi-même.

Beaucoup de médecins disent que le premier pas vers la guérison est de prendre conscience qu’on est malade. Les stoïciens en utilisant l’analogie de la pièce de théâtre pour illustrer leur conception de la vérité, nous expliquent que l’univers est comme une pièce de théâtre dont nous ne sommes pas le metteur en scène, sinon qu’on a un rôle à jouer qui nous est attribué. Epictète le dit clairement : «Parmi les choses qui existent, certaines dépendent de nous d’autres non.» Donc, une fois cette prise de conscience faite, c’est en effet un premier pas vers le bonheur, car nous pouvons identifier ce qui nous appartient, ce qui ne l’est pas, c’est quoi les limites de notre pouvoir et aussi cela peut souvent nous aider à aller chercher nos points forts . En comprenant qu’on a chacun un chemin différent à parcourir, on ne se comparera pas constamment aux autres, ce qui peut souvent être une source de peine.

Une fois que l’on distingue ce qui dépend de nous, comme par exemple notre pensée, cela va nous aider à comprendre sur quoi nous pouvons agir afin que les choses soient en notre faveur. Selon les dires d’Épictète dans Le Manuel d’Épictète :« Ce qui tourmente les hommes, ce n’est pas la réalité mais les opinions qu’ils s’en font. » Il nous explique que lorsqu’il y a de quoi qui nous contrarie, c’est parce qu’on lui ouvre une porte pour nous faire du mal, si l’on considère les évènements, avant tout, pour ce qu’elles sont, c’est déjà un premier pas. Les êtres humains oublient, par exemple, quand il s’agit de leurs proches qu’ils sont mortels et s’étonnent de les voir partir un jour, ne l’acceptent pas, ne font pas leur deuil et vivent dans le chagrin. Donc le stoïcien nous encourage à rentrer en nous même et à faire un travail intérieur, à chercher la faculté que nous avons pour faire face à ce qui nous arrive. Nous ne pouvons rien contre un évènement externe, mais nous avons le pouvoir de modifier notre perception de ce dernier afin de nous en détacher. Ainsi, on ne se laisse pas troubler, on retrouve la paix.

Accepter les évènements tels qu’ils arrivent peut paraître comme si on «supporte sans penser», qu’on n’a aucun pouvoir, qu’on n’essaye pas de changer les choses ; ou même qu’on

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