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Le Bonheur S'apprend Il ?

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Par   •  5 Octobre 2014  •  1 442 Mots (6 Pages)  •  8 297 Vues

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Le bonheur s’apprend il ?

Introduction

A priori il peut sembler surprenant associer le bonheur et la capacité à apprendre. En effet on aurait tendance à considérer le bonheur comme quelque chose d’intuitif, c’est à dire relevant d’un sentiment personnel et d’immédiat car il est difficile d’imaginer un intermédiaire nous permettant de ressentir le bonheur.

De plus apprendre consiste en l’acquisition d’un savoir c’est à dire d’un ensemble de méthode de règles. L’apprentissage est donc discursif puisqu’il relève d’une méthode et qu’il est médiat (on passe par un intermédiaire et on l’assimile progressivement).

De prime abord, ces 2 notions semblent donc s’opposer. Il ne paraît pas possible d’apprendre un sentiment relevant de l’immédiat et de l’intuitif.

Néanmoins cette notion du bonheur n’étant que celle de la doxa, il doit être possible de la réfuter.

Par ailleurs on sait qu’apprendre consiste à acquérir un savoir : Ainsi la question à laquelle nous allons tenter de répondre est la suivante : le bonheur serait il un savoir vivre ?

Afin de répondre à cette interrogation nous présenterons d’abord ainsi le bonheur, nous apporterons une objection en mettant en avant son caractère incertain et parfois illusoire et pour finir en redéfinissant les notions explicitées en amont nous défendrons l’idée selon laquelle le bonheur sans être un savoir pourrait bel et bien se trouver dans la connaissance.

La doxa caractérise d’emblée le bonheur comme la capacité à réaliser tous ses désirs. Mais le désir, défini par l’aspiration à la possession que l’on n’a pas est caractérisé par le manque. Ainsi satisfaire un désir revient à renouveler ce manque et donc à créer un nouveau désir : c’est un phénomène cumulatif. C’est la pléonexia qui est le symbole du bonheur selon la doxa. Mais peut on pour autant réduire le bonheur à cette quête incessante ? Prenons l’exemple d’une personne soumise à une addiction : elle tente de satisfaire sans cesse ses désirs mais ne peut pour autant être qualifier d’heureuse. La sensation permanente de manque créée par l’accumulation des désirs ne crée pas le bonheur qui semble plutôt venir d’un sentiment de plénitude, de tranquillité.

Comment faire alors que nous sommes continuellement soumis à une multitude de tentations ?

Il faut réaliser un travail sur soi afin d’atteindre ce sentiment de tranquillité d’esprit qui définit le bonheur/ ce bonheur se trouverait selon Épicure dans une vie de mesure, et résulterait donc d’un savoir moral ?

Dans sa « lettre à Ménécée », Epicure en effet développe ce concept de bonheur comme maîtrise des désirs. Car tendre vers la satisfaction de tous ses désirs est une absurdité qui ne peut qu’à long terme apporter le malheur. La doctrine épicurienne distingue dès lors 3 types de désirs : Les désirs nécessaires et naturels, relevant des besoins et qui peuvent être comblés aisément, les désirs naturels et non nécessaires (comme manger des mets délicieux) qui ne sont pas impératifs, et enfin les désirs vains (l’amour par exemple) qui naissent de l’imagination et qui ne peuvent être contentés. C’est en luttant contre ces derniers que l’on peut atteindre le bonheur, lequel résidant donc dans un effet d’accoutumance de l’esprit à ne satisfaire que les désirs naturels et nécessaires. Ainsi on peut atteindre l’ataraxie qui est ce bonheur tranquille dû au contentement.

L’accès au bonheur est ainsi sujet à un apprentissage : il faut s’habituer à effectuer un effort sur soi afin de ne chercher à satisfaire que ses besoins naturels et nécessaires ce qui permet d’éviter de souffrir de ne pouvoir réaliser des désirs vains.

C’est un art de vivre qui s’apprend selon Epicure.

Cette idée est illustrée par Socrate dans l’ouvrage de Platon « Gorgias ». L’allégorie du tonneau des Danaïdes.

Est heureux celui qui se satisfait de ses tonneaux remplis. Il mène une vie tempérante et réglée, il n’a à s’inquiéter de rien car il possède tout ce qui lui est nécessaire et qu’il a acquis avec son labeur. Au contraire celui qui a des tonneaux percés, doit veiller avec peine à les remplir continuellement/L’idée est donc très claire :

Le bonheur s’obtient par une sagesse, un savoir pratique qui est la tempérance dans nos actions. Le bonheur n’est pas précisément un savoir mais résulte d’une sagesse qui s’apprend. Etre tempérant c’est connaître quelles règle de prudence il faut applique et les appliquer effectivement.

Il est néanmoins

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