Le Bonheur N'est-il Qu-une Illusion

Le mot bonheur est un dérivé du latin « augurium » qui signifie augure ou présage, soit la chance. Le bonheur désigne donc un état de satisfaction durable. Il représente l'entière satisfaction des désirs de l'homme. Ainsi le bonheur n'est atteint que lorsque l'homme ne possède plus aucun désirs, c'est pourquoi, il est donc possible qu'il n'atteigne jamais un état de bonheur totale. Pourtant, certains hommes savent se contenter de ce qu'ils possèdent, c'est ce qu'on appellent le « bonheur par contentement ». Ils n'attendent pas un bonheur total, car l'homme n'est que désirs, de ce fait, ne cours donc pas après une utopie.

Est-il simple d'être heureux ?

Pour répondre à cette question, j'opposerais le bonheur de satisfaction et celui de contentement dans deux grandes partie puis dans une troisième, j'exposerais mon avis.

Le bonheur est un état durable, il ne faut pas le confondre avec la joie qui, elle, est éphémère. Il se distingue également du plaisir qui est également éphémère pourtant le bonheur lui est parfois identifié. L'hédonisme (la recherche du plaisir) est alors l’élément principal du bonheur. L'homme n'est heureux que si il accomplie ses désirs. Ainsi Calliclès défends face à Socrate la position hédoniste « ce qui compte dans la vie c'est d'y verser ce que l'on peut » ce à quoi Socrate répond qu'une telle vie est comparable à celle du pluvier qui mange et fiente en même temps.

Même si le plaisir est revendiqué comme moyen d'accès au bonheur, Épicure affirme que le plaisir ne doit pas être recherché pour lui même mais seulement pour éviter la souffrance et avoir l'âme en paix. Selon lui, le bonheur n'est que quand le plaisir engendre le bien-être dans l'âme. Ce bien-être est nommé ataraxie ou absence de trouble et de crainte.

De ce fait, les hommes parlent de bonheur, généralement pour nommer ce qu'ils désirent. Comme le dit Kant dans les Fondements de la métaphysique des mœurs « malgré le désir qu'a tout homme d'arriver à être heureux, personne ne peut dire en terme précis et cohérents ce que véritablement il désire et veut ». Le bonheur est « un idéal, non de la raison, mais de l'imagination »

Kant se moque également de l'homme en disant que l'idée qu'ils se font du bonheur est fausse. Certains veulent la richesse mais celle ci provoque des soucis bien plus grave, certains veulent l'intelligence mais ils verront plus clairement la cruauté du monde, etc...

Ainsi, l'eudémonisme identifie la vertu et souverain bien. La morale à pour but la recherche du bonheur. Il n'y a donc pas de contradiction entre bonheur et morale. La question de la morale dans le bonheur se porte donc sur si elle a pour but d'aider les hommes à l'atteindre ou si elle a plutôt pour vocation de les rendre dignes de celui-ci.

Cependant, la conscience ne se détermine que par pur respect du devoir, ce qui engendre un contentement de sois-même. L'opposition kantienne entre la morale et le bonheur repose sur le fait que la morale est de l'ordre de la raison et qu'elle impose des sacrifices par rapports à nos désirs. Ainsi nous devrions agir sans accomplir tous nos désirs. Mais peut-on être réellement heureux en se privant ?

Pourtant, il est dit que pour être heureux, l'homme doit se sentir en sécurité, être sans crainte. Le bonheur n'est rien d'autre qu'une certaine béatitude qu'on ne peu trouver que dans la sécurité et l'épanouissement de sois.

Ainsi, la plus part des hommes ne trouvent pas le bonheur car il désirent être heureux. Il ne vivent donc pas l'instant présent et désirs un meilleur avenir. Pascal dénonce cette impossibilité à être heureux dans les Pensées « Nous ne pensons presque point au présent ; et si nous y pensons, ce n'est que pour en prendre la lumière pour disposer de l'avenir. Le présent n'est jamais notre fin : le passé et le présent sont nos moyens ;

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