Le Bonheur

Le Bonheur

- Bonheur signifie l’heure qui est bonne, qui est chanceuse et qui rend heureux ≠ Malheur, l’heure du mal, de la malchance.

- Porte-bonheur = superstition, préserver du malheur. « Avancer au petit bonheur la chance » : expression française, s’en remettre aux mains de destin pour nous protéger du mal.

- Bonheur : pour beaucoup c’est avoir les moyens de bien vivre, avoir une famille aimante, avoir la santé, un bon travail … Bonheur ≠ plaisir ≠ joie. La joie est passagère (un moment de joie), le bonheur est statique. Pour qu’il y ait du bonheur, il faut qu’il y ait un accord entre nos valeurs et celles du monde dans lequel on vit.

- Eudémonisme = « être heureux » en grec, affirme que le but de l’action humaine est d’être heureux (bonheur = bien suprême).

- Les philosophes anciens ne sont pas tous d’accord sur les moyens d’arriver au bonheur. Aristote pense que le bonheur est le but de la vie. Epicure est aussi un eudémoniste, mais différent d’Aristote. Il est en apparence un hédoniste (recherche du plaisir, plaisir = bien souverain) mais il pense que tout les plaisirs ne sont pas souhaitables. Selon lui bonheur = paix de l’âme, et l’âme du sage est capable de répudier certains plaisirs. Il y a 3 désirs : ceux pas naturel ni nécessaires (ex : recherche des honneurs), ceux naturels mais pas nécessaires (ex : recherche d’une nourriture raffinée) et ceux naturels et nécessaires (ex : manger à sa faim). Pour les épicuriens seuls les désirs naturels et nécessaires doivent être comblés -> santé psychique et physique, c’est tout.

- Christianisme : vison + pessimiste. Considère la vie sur terre comme période de malheur et d’épreuve pour atteindre ensuite une vie éternelle de bonheur. Cela rappelle Socrate : « Mieux vaut subir l’injustice que de la commettre. ». L’amour chrétien n’inclus pas que la famille, les proches comme d’habitude, mais aussi l’étranger et même l’ennemi (amour universel). Il ne faut pas répondre à ceux qui nous font du mal par le mal, mais il faut leur faire du bien et les aimer -> vie du Christ qui a fait don de soi pour expié les pêchés de tout les hommes. Notion de charité, de pitié, de compassion.

- Doctrine Kantienne : la loi, la morale universelle passent avant tout. Aucun bonheur ne peut être envisagé sans respect de la morale. Pour la première fois la question de la conscience morale est posée dans ce qu’il y a d’essentiel, le devoir morale est considéré comme irréductible et l’altruisme une nécessité. On va utiliser notre raison pour mieux comprendre le monde et ainsi y vivre plus intelligiblement (rappel chapitre sur la raison -> tout homme dispose d’une raison, mais il faut bien l’utiliser). Il faut agir par pur devoir, de manière parfaitement altruiste : acte sublime. L’altruiste agit sans penser un instant à la recherche de son propre bien. Mais agir ainsi est souvent dur : en contradiction avec l’égoïsme, les impulsions, les désirs, les plaisirs, en somme avec les bonheurs. Le devoir = souvent comparé à l’ascèse, opposé au bonheur. « Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle » disait Kant.

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