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Le Bonheur

Note de Recherches : Le Bonheur. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Juillet 2012  •  1 898 Mots (8 Pages)  •  1 021 Vues

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Le bonheur est-il accessible?

Introduction

Tout homme désire être heureux, dit-on. Voilà à la limite ce qu'on peut dire de sûr du bonheur, sans

pour autant en donner la moindre définition. On peut cependant définir le bonheur à partir du désir,

précisément, en affirmant que le bonheur consiste dans la satisfaction la plus complète, en quantité et

en qualité, en variété et en intensité, de l'ensemble de nos désirs. Telle est du moins la définition que

Kant donne du bonheur.

Cette définition permet à Kant d'affirmer que le bonheur est « un idéal de l'imagination ». Autant « un

idéal de la raison », tel un idéal moral, est un idéal susceptible d'être réalisé : on se donne les moyens

de faire son devoir ; autant un « idéal de l'imagination » est irréalisable : il est impossible à l'homme

de se donner les moyens d'atteindre un objectif aussi vaste et indéterminé que la satisfaction optimale

de ses désirs.

Le problème est donc le suivant : doit-on penser que l'homme peut atteindre le bonheur ou bien au

contraire considérer comme Kant qu'il reste un idéal de l'imagination ?

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I) Les obstacles au bonheur

A) Kant : bonheur et devoir

Kant rompt avec la tradition qui associait spontanément la vertu et le bonheur. Pour les anciens

(Aristote), la vertu signifiait l'excellence et la réussite de la conduite ; pour Kant, la vertu signifie la

disposition à faire parfaitement son devoir. En ce sens, la vertu peut entrer en conflit avec la recherche

du bonheur : mes intérêts s'opposent à l'accomplissement du devoir. Tout au plus la vertu peut donner

la satisfaction d'avoir été maître de ses penchants. Mais ce contentement (intellectuel) n'est pas le

bonheur. « La morale n'est donc pas à proprement parler la doctrine qui nous enseigne comment nous

devons nous rendre heureux, mais comment nous devons nous rendre digne du bonheur ». (Critique de

la raison pratique).

B) Freud

1) principe de plaisir et principe de réalité.

D’après Freud, c'est pour ne pas cesser d'être aimé que l'enfant renonce à être satisfait. C'est pour

conserver le bénéfice de l'amour que lui vouent ses parents, bénéfices indispensables à sa simple

survie, que le petit enfant accepte et intériorise les interdits, les défenses et les injonctions qui émanent

de son entourage. Un compromis se serait donc instauré, en chacun de nous, entre le « principe

de plaisir » et le « principe de réalité » (Essais de psychanalyse, 1923). Le surmoi, la conscience

morale la conscience du devoir ne serait jamais que le résultat de notre renonciation aux désirs

oedipiens.

2) Le ça, le moi et le surmoi (texte 1)

Freud décompose le psychisme humain en trois instances :

- Le ça regroupe la libido (énergie sexuelle), les pulsions et les désirs refoulés. Tout ce qui

obéit au « principe de plaisir ».

- Le surmoi regroupe l’ensemble des interdits parentaux et sociétaux que nous avons

intériorisés. Equivalent à la conscience morale, le surmoi n’obéit qu’au principe de réalité.

- Reste le moi qui est tiraillé entre ces « trois maîtres sévères » que sont le ça, le surmoi et le

monde extérieur…

C’est ainsi que Freud explique la production d’angoisse et la difficulté pour l’homme d’atteindre le

bonheur.

C) Marcuse (texte 2)

On peut avec Herbert Marcuse considérer que cette vision assez pessimiste signifie, au fond, que la

répression des instincts et l'absence du bonheur doivent être pour que la civilisation triomphe. Le

programme du principe de plaisir (être heureux) n'est pas réalisable (Eros et civilisation). Devenir un

être moral c'est renoncer, du moins en partie, aux satisfactions vers lesquelles nous poussent nos

instincts.

D) Schopenhauer (texte 3)

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II) Le bonheur selon les morales dualistes

A) Bonheur et exercice de la pensée.

Dans les morales de la contemplation, le bonheur est cherché dans « l'exercice de la pensée ». Ainsi

d'après Platon, la mort n'est qu'une séparation de l'âme et du corps (Le Phédon) ; par conséquent, celui

qui passe sa vie à philosopher ne fait pas autre chose que « rechercher la mort » et à toute raison

d'espérer qu'il aura là-bas (c'est-à-dire outre-tombe), des biens infinis. (Ibidem)

« Nous avons reconnu que l’âme est immortelle… Quand j'aurai bu le poison, déclare Socrate à l'un de

ses amis, je ne resterai plus près de vous, mais... Je m'en irai vers les félicités des bienheureux... Je ne

resterai pas quand je serai mort. Je m'en irai

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