Le Bonheur

Introduction

Le bonheur semble être le souverain « bien » = la fin des fins.

Pascal —> « Tous les hommes recherchent d’être heureux. Cela est sans exception » « C’est le motif de toutes les actions de tous les hommes. Jusqu’à ceux qui vont se pendre. »

(ceux qui vont se pendre veulent en effet finir une vie qui les rend malheureux, et la mort apparait comme une solution )

Vivons nous pour être heureux ? Si non, pour quoi vivons nous ?

bien choisir son orientation pour être heureux…

trouver un métier dans lequel on soit heureux…

des fois on en arrive à cette question : « pourquoi est ce que je fais ça ? »

ceux qui veulent rester jeunes…

ceux qui veulent la santé…

ceux qui veulent être riches…

=> tous veulent ces différentes choses car ils pensent que cela va contribuer à leur bonheur.

Définition du bonheur

Bonheur = désir commun de l’humanité

Bonheur désigne un état de satisfaction global-total-durable.

heureux ≠ malheureux

bien être ≠ mal-être

Bonheur ≠ plaisir

Car un plaisir est éphémère, partiel, ne concernent pas la totalité de notre être.

C’est un mot qui peut être mis au pluriel car il y a ≠ plaisirs.

Frontière entre désir et douleur pas très claire ( exemple : syndrome stendhalien )

Bonheur ≠ joie

Joie = quand on est en accord avec soi même et le monde…mais pour un instant.

Joie = sentiment d’être à la bonne place au bon moment…

( exemples : quand on réussit un exam, quand on découvre que notre amour est réciproque…)

La joie atteint plus profondément et concerne tout l’être… donc se rapproche du bonheur, à la seule ≠ que c’est quand même éphémère

Texte de Pascal - Les Pensées

Pour Pascal —> bonheur = souverain = fin des fins.

On va même jusqu’à s’imposer certaines souffrances en vue d’être heureux.

MAIS depuis qu’il existe des hommes, personne n’a jamais réussi à être heureux.

Il n’y a pas de devoir, de règle absolue qu’il faille suivre pour être heureux.

Que faut il avoir pour être heureux ?

Il semblerait que l’espèce humaine n’ait pas les moyens de satisfaire son plus fort désir.

On a pas réussi à définir les réels objets du bonheur ( apparemment la santé, la richesse, la jeunesse ne garantissent pas d’être heureux )

En effet, comment être heureux avec des objets de bonheur limités ?

Démocrite disait «  on ne se baigne jamais dans le même fleuve » ( Amour, santé, richesse = choses qui varient )

D’où l’idée que quand on cherche le bonheur, on cherche l’infini, donc la perfection.

L’infini = ce qui n’a pas de limites donc pas de défauts.

Si le bonheur ne peut être comblé qu’avec une chose infinie, quelle est cette chose ?

Pour Pascal, c’est Dieu car Dieu prodigue un amour infini à tous les hommes pour toutes leur vies. Expérience de la foi = avoir rencontré Dieu = avoir rencontré l’infini.

Etymologie du mot « désir » = « regrette une étoile ».

Pour Pascal, on a eu une autre vie avant cette vie, dont on se rappelle. Pour un chrétien comme lui, c’est le jardin d’Eden dont on a été chassé, et depuis on connaît le monde. Pour les bouddhistes, c’est le Nirvana ( quand on sort du cycle des réincarnations )

Pascal conçoit un homme qui a une certaine nostalgie de ce paradis perdu, et qui est constamment en recherche de ce paradis perdu. Ce qu’on recherche on ne peut pas le trouver dans les biens terrestres.

Evolution de la thèse de Pascal

Problème : même si on sait ça, on ne peut pas se forcer à être heureux, car on ne peut pas se forcer à croire. Pour Pascal, la foi nous est donnée par Dieu = grâce divine.

On peut retrouver cette notion de grâce divine dans l’étymologie du mot bonheur :

Bon / heur => heur = fortune, chance.

Bonheur = bonne fortune.
Le bien relève de la fortune, c’est à dire du hasard.

Une inquiétude peut surgir —> peut être que je serais heureux, peut être pas.
On ne peut rien faire pour réaliser notre désir le plus fort.

Thèse de Kant sur le bonheur

Bonheur et raison :

Kant est contre les sagesse antiques de l’Antiquité puisque il pense que le bonheur est relatif à chacun et ne dépend pas de la raison. Selon lui, le bonheur nous renvoie à notre sensibilité, à notre désir.

Mais alors, à quoi sert la raison ?

La raison pour ce qui concerne le bonheur est impuissante, car le bonheur est l’idéal de l’imagination.

A quoi sert la raison si ce n’est que pour nuire à notre bonheur ?

On pourrait même en vouloir à Dieu, à la nature de nous avoir dotés de telles facultés…

Pour Kant —> qui nous dit que le savoir va nous rendre heureux ?

Le savoir ne va-t-il pas plutôt nous conduire à la misologie =

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