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Le Bonheur

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Par   •  1 Mars 2015  •  2 764 Mots (12 Pages)  •  917 Vues

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LE BONHEUR

Le bonheur représente indéniablement ce à quoi tout homme aspire. Il marque l’accomplissement de son être, de son œuvre. Mais dès qu’on essaie de réfléchir sur ce terme, nous sommes confrontés à des difficultés , d’une part pour le définir, d’autre part pour le réaliser. Car suffit-il vraiment d’agir dans ce but pour l’atteindre , il faut sans doute y mettre du sien mais c’est rarement suffisant, toutes sortes d’obstacles jalonnent notre parcours (maladies, accidents, désillusions…) . Devant ces difficultés, on peut se poser plusieurs questions : le bonheur est-il hors de portée de l’homme ? Est-ce le bonheur qui en lui-même est irréalisable ? Dans ce cas, nos efforts pour nous rendre heureux seraient voués à l’échec. Ou est-ce l’homme, qui par sa constitution ne parvient pas à apprécier un bonheur qui malgré tout pourrait se rencontrer ? Dans ce cas, le bonheur serait réalisable mais l’homme serait incapable d’être assez sage pour en profiter. De là surgit un autre problème : qu’en est-il de l’existence humaine si le bonheur se révèle inaccessible à l’homme ? En poussant plus loin la réflexion, on peut s’interroger sur la place du bonheur dans l’ensemble des finalités que se fixe l’homme ? Est-ce le bien suprême ? Le but de toute action humaine ? La recherche du bonheur suffit-elle à donner sens à l’existence ?

I – Difficultés à définir le bonheur

1 – Le bonheur se vit plus qu’il ne se pense.

Le bonheur relève avant tout du vécu, bien plus que de la pensée et de l’analyse. Toute pensée, tout discours est peut-être inutile, parce qu’il n’y aurait rien à dire, rien d’intéressant à dire sur le bonheur une fois qu’il est là, une fois qu’on l’a trouvé. Si un film se termine par « happy end » ou un conte par « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants », c’est parce que le récit n’aurait plus d’intérêt à se poursuivre. Si le récit s’arrête là c’est parce qu’après, il n’y a plus rien d’intéressant, qui mérite d’être raconté, cela conduirait à l’ennui pour le spectateur ou le lecteur. Les mésaventures, les péripéties qui précèdent le bonheur ou les drames vécus par le héros de l’histoire sont plus captivants. De même que l’homme heureux n’a rien à dire sur sa vie car elle est « sans histoire », de même « les peuples heureux sont les pages blanches de l’histoire », Hegel, La raison dans l’Histoire. Le bonheur s’éprouverait donc sans avoir à se dire, à se formuler et de toute façon, peut-on en donner une formulation précise ? Peut-on le définir ?

2 – Le bonheur, un concept vague, indéterminé.

« Tous les hommes recherchent d’être heureux : cela est sans exception, quelques différents moyens qu’ils y emploient, ils tendent à ce but. La volonté ne fait jamais la moindre démarche que vers cet objet. C’est le motif de toutes les actions de tous les hommes, jusqu’à ceux qui vont se pendre ». Pascal, Pensées. La quête du bonheur est une aspiration universelle, les hommes feraient tout pour être heureux, c’est leur but ultime. Mais c’est la seule certitude à ce sujet car on est embarrassé pour cerner en quoi consiste le bonheur et pour définir les moyens propices à sa réalisation. Certes on peut proposer une définition générale : le bonheur désignerait un état durable de complète satisfaction, un parfait contentement, l’harmonie avec soi-même, les autres, le monde, mais sommes-nous très avancés ? Il resterait à définir ce qui forme et permet cette satisfaction optimale mais à ce niveau les hommes se divisent. Que faut-il privilégier ? L’amour, la richesse, la gloire, la connaissance, les plaisirs, le confort…Quelles voies suivre ? L’hédonisme, l’eudémonisme, l’ascétisme ? Les avis divergent selon les individus, les philosophies, les religions… « L’homme est incapable de déterminer selon un principe avec une complète certitude ce qui le rendrait vraiment heureux », Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs. La définition du bonheur est vague, générale, indéterminée. C’est un idéal flottant, mouvant car les moyens qu’on peut se donner pour l’atteindre sont toujours incertains. Il n’y a pas de définition objective, rationnelle du bonheur, c’est « un idéal de l’imagination », Kant. Le bonheur est donc une notion très subjective.

3 – L’étymologie

Quel éclairage l’étymologie donne-t-elle ? Le bonheur serait affaire de chance, « bon heur » en vieux français veut dire « bonne chance ». Ce serait comme un cadeau qu’il nous faut espérer sans certitude. Le bonheur désigne initialement quelque chose de « bon augure », « augurium » en latin veut dire « chance », « présage » c’est donc ce qui arrive par un coup de sort, par hasard. Si on souligne cet aspect, on peut dire que le bonheur arrive sans que nous y soyons pour rien, sans effort. Etre heureux, c’est avoir la chance que les événements se montrent favorables à notre égard, nous sommes heureux par chance, « au petit bonheur la chance comme dit l’expression, c'est-à-dire de manière aléatoire, contingente, incertaine. Si être heureux ne dépend donc pas de nous, il serait alors illusoire de chercher à obtenir le bonheur par la volonté ou la raison.

Nous venons de voir dans cette partie, les difficultés pour définir le bonheur. A cela s’ajoute la difficulté de le réaliser.

II – Le bonheur, un but inaccessible ?

« Si l’on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d’attente », J.Renard, Journal.

1 – Analyse du texte de Freud, Malaise dans la civilisation

Freud met en avant un paradoxe, voire une absurdité dans la condition humaine, une contradiction entre ce que les hommes veulent et ce qu’ils vivent. Le bonheur , recherché par les hommes semble être hors de portée, tout s’acharne à contrarier les visées de l’homme qui fait plutôt l’expérience du malheur.

Freud commence par admettre une aspiration fondamentale de l’homme au bonheur. Cela relève du simple constat, de l’observation de la plupart de leurs faits et gestes. Cette tendance recouvre un double mouvement, la quête du plaisir, et la fuite à l’égard de la douleur (1er paragraphe). Freud (2ème paragraphe) passe ensuite à une remise en question de la possibilité pour l’homme d’être heureux « programme irréalisable » et l’auteur décline à partir de là tous les obstacles internes à

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