Le Bonheur
Commentaires Composés : Le Bonheur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar anymarieee • 9 Janvier 2014 • 1 305 Mots (6 Pages) • 906 Vues
Etymologiquement : l'événement favorable (bon heur), heur venant du latin augurium, qui signifiait "présage".
Le bonheur, c'est en français la chance, mais aussi l'état de la conscience pleinement satisfaite. (Dictionnaire Le Robert).
On distinguera le bonheur de la joie ou du plaisir : le bonheur renvoie à un état de satisfaction durable (une joie peut être éphémère) et profond (un plaisir peut être superficiel).
Quelles sont les questions que l'on peut se poser à propos du bonheur ?
En quoi consiste-t-il ? Y a-t-il un contenu unique pour tous les hommes ou bien cela dépend-il des individus ?
Peut-on atteindre le bonheur en suivant certains principes ou bien s'agit-il surtout de "chance" ou de "destin" ?
Le bonheur est-il la valeur suprême, celle qui domine toutes les autres ou bien y a-t-il des valeurs supérieures au bonheur ?
Pour répondre à ces questions, on peut se référer à deux grandes manières opposées de concevoir le bonheur : le bonheur sur le mode de l'Avoir et le bonheur sur le mode de l'Etre. Et on peut ensuite essayer de dépasser cette opposition en envisageant le bonheur comme un devenir.
1) Le bonheur sur le mode de l'avoir.
C'est la conception la plus courante, celle qui est d'ailleurs favorisée à la fois par une grande part de la culture occidentale et par la société de consommation. Etre heureux ce serait avoir tout ce que l'on désire, ou du moins tout ce qui est le plus important. Certes, ces désirs peuvent varier selon les individus, ce qui explique que tous ne voient pas le bonheur de la même façon. Dans ce sens, le contenu du bonheur dépendra des désirs de la personne.
Si on suit cette conception, le bonheur sera obtenu à la fois par la volonté mise au service des désirs (si on fait des efforts, on finira par pouvoir satisfaire ses désirs les plus importants, et donc on sera heureux) et par le "hasard" puisqu'il y a des conditions qui ne dépendent pas seulement de nous (santé, accidents, lieu de naissance, qualités physiques et intellectuelles…).
Si le bonheur est quelque chose que l'on peut avoir, on aura tendance à le placer au sommet de la hiérarchie des valeurs. Peu importe ce que l'on est, l'important c'est ce que l'on peut obtenir. Peu importe ce que l’on est vraiment, l’important étant « d’avoir l’air »…Tout au plus pourra-t-on fixer des limites morales ou juridiques : on ne doit pas faire son bonheur en faisant le malheur des autres, on ne doit pas faire aux autres ce qu'on ne voudrait pas qu'ils nous fassent.
2) Le bonheur sur le mode de l'être.
Selon cette façon de considérer le bonheur, il s'agit avant tout d'installer en nous les conditions du bonheur. Comme nous sommes tous des hommes, il y a place pour une analyse des conditions universelles du bonheur. La philosophie antique est d'ailleurs, d'une certaine manière, une science du bonheur. Etre heureux, cela pourrait s'apprendre, car cela dépend bien plus d'un état intérieur que d'une possibilité d'obtenir des objets. Epicure, au 3ème siècle avant Jésus-Christ, bâtira toute sa philosophie sur la recherche du bonheur.
Il analysera les différentes sortes de désirs des hommes :
- Les désirs naturels nécessaires (boire, manger, dormir, un minimum de confort pour maintenir le corps et l'âme en bonne santé, philosopher pour écarter tout trouble et toute angoisse).
- Les désirs naturels qui ne sont pas absolument nécessaires mais qui doivent être satisfaits autant que possible puisqu'ils sont inscrits dans notre nature (l'amitié, la sexualité, les variations des sensations, l'art…)
- Les désirs "vains" c'est-à-dire à la fois artificiels et impossibles à satisfaire de façon suffisante, ce qui implique une tension perpétuelle et donc l'absence de contentement (la gloire, la richesse, l'immortalité, le luxe, le pouvoir…).
Si l'homme savait se limiter aux désirs naturels, il serait capable d'être
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