Expose-éthique et expérience chez Caude Bernard

E X P O S E

Honorables membres du Jury, chers parents, chers camarades, si nous nous trouvons réunis en ce jour, ce n’est jamais qu’à la faveur de la présentation de notre travail d’étude et de recherche relatif à l’Ethique et l’expérience chez Claude Bernard.

Mais, avant d’entrer dans le vif du sujet, nous voudrions avec votre permission exprimer notre reconnaissance et notre gratitude à quelques bonnes volontés sans la collaboration desquelles, ce modeste travail n’aurait peut –être pas vu le jour.

D’abord, nous disons grand merci à notre Directeur de recherche, le Professeur YAPI Ayénon Ignace qui a bien voulu encore nous suivre dans le cadre de ce projet de thèse. Nous lui savons gré pour sa constance dans l’encadrement, son dynamisme et son amour indéfectible pour le travail bien fait.

Les remerciements vont également à l’endroit du Docteur DIAGNE Lucien qui, contacté un peu plus tard, nous a témoigné sa disponibilité dans le suivi de ce présent travail, sans oublier tout le corps enseignant du département de philosophie de l’Université de Bouaké ; principalement les Docteurs DIAKITE Samba, FIE Do, KOBENAN Andrédoux et des personnes extérieures tels le Docteur YAPO Yapo Paul interne à l’Institut de Cardiologie d’Abidjan et le Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université de Cocody, le Professeur N’GBO Aké Gilbert.

Nous n’oublions pas notre père ASSANDE Mathieu et Madame, nos frères et sœurs, ainsi que tous ceux dont le soutien moral, matériel et spirituel ne nous ont fait guère défaut. Puisse Dieu tout puissant leur accorder sa grâce et sa bénédiction.

Cette précision de taille étant faite, il nous incombe de révenir à ce qui nous convoque en ce jour à savoir, l’exposé de notre sujet de recherche : ÉTHIQUE ET EXPÉRIENCE CHEZ CLAUDE BERNARD.

Mais exposer quoi ? Et pourquoi la recherche d’une éthique dans la pratique de la science médicale ? D’ailleurs, qui est Claude Bernard ?

Le sujet qui retient notre attention s’intitule Ethique et Expérience chez Claude Bernard. Cette étude se propose de montrer le niveau d’évolution de la science médicale de nos jours, puis de toucher les problèmes éthiques constatés dans le domaine de son exercice. Mais quelles sont les origines de ces problèmes éthiques ? Où, pourquoi une étude éthique en médecine ?

La médecine a toujours été une démarche éthique, car elle l’est dans son essence même. En effet, l’action médicale se caractérise ainsi : son objet c’est autrui ; son mobile c’est la pitié devant la souffrance d’autrui ; sa finalité c’est la santé d’autrui. Paracelse le grand médecin de la Renaissance, pourra donc faire graver sur sa tombe : « Toute médecine est amour ». Pour revenir à la question, pourquoi, une telle interrogation sur l’éthique médicale ? Cinq raisons majeures semblent l’expliquer ; ce que nous présentons schématiquement :

1. La pensée occidentale en fin du XXe siècle

La pensée de l’occident marquée par le recul du religieux, fondement des valeurs morales est aujourd’hui relativisées et donc fragilisées. D’autres part, l’humanité du XVIIIe siècle ayant pour fondement les valeurs laïques et républicaines communes est ébranlé théoriquement par les thèses de la « mort de l’homme », ensuite, pratiquement, par un individualisme, grandissant. Nous sommes à l’ère des grands récits comme le marxisme, du nihilisme et nous vivons dans une société pluraliste dans laquelle les valeurs ne sont plus partagées.

1. L’agir occidentale en fin du XXe siècle

Nous sommes entrés depuis quelques décennies dans le règne de la « pensée instrumentale », nous sommes dans un monde de technique et d’objets techniques de plus en plus complexes. Ainsi, nous instrumentalisons tout ce que nous rencontrons, êtres et objets, y compris le corps humain, y compris autrui. La technique a changé de nature. Auparavant, elle était anthropologique, anthropocentrée, instrumentaliste ; utilisé comme moyen, Elle était pensée dans le schème aristotélicien de l’outil comme prolongement de l’humain. La technique est devenue une deuxième nature, un technocosme ; l’homme n’est plus la mesure de la technique, le progrès médical suit un développement autonome incontrôlé dans une logique non éthique du « tout est possible ». Loin d’en être le maître, l’homme est manipulé par elle. Dès lors, comment sauvegarder l’humanité de l’homme ?

1. L’histoire après Auschwitz

Le nazisme a été possible, et l’est encore : l’euthanasie des vieillards, des malades et des « anormaux », la stérilisation des malades mentaux et l’expérimentation sur l’homme « inférieur » ont été possibles et le sont encore et nous le savons. L’éthique médicale contemporaine naît avec le code de Nuremberg (août 1947), c'est-à-dire 10 règles d’éthiques, énoncées par le tribunal militaire international, qui juge les criminels de guerre nazie qualifié pour la première fois de crime contre l’humanité.

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