Chapitre sur le bonheur
Cours : Chapitre sur le bonheur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Margaux villet • 10 Janvier 2023 • Cours • 3 247 Mots (13 Pages) • 266 Vues
Thème 2 : le bonheur
Introduction générale :
- Point de départ : 3 lieux communs, opinions sur le bonheur à critiquer.
1) tous les hommes recherchent le bonheur. Y a-t-il un bien plus désirable que le bonheur ?
2) Le bonheur est la satisfaction de tous les désirs.
3) le bonheur est subjectif.
Critique du 1) : pour les philosophes grecs, le bonheur est la fin suprême et il est synonyme d’absence de douleur, de souffrance 🡪 ATARAXIE.
a) Mais ne connait-on pas ce qu’est le bonheur par contraste avec des moments de malheur ? je sais que je suis heureux parce que j’ai souffert avant.
B) n’est-ce pas l’objet d’une plus grande satisfaction que de savoir que l’on a souffert pour se dépasser soi-même ? des biens seraient plus désirables : sacrifice de soi pour un proche, la connaissance ect…
Critique du 2) : selon l’opinion commune, le bonheur serait la satisfaction de tous les désirs. Le désir se définit comme le la conscience d’un manque et l’effort que nous faisons pour combler ce manque, toujours renaissant. 🡪 Je désire ce que je n’ai pas, mais que j’ai déjà possédé donc que je n’ai plus. Une fois la chose désirée obtenue, on se met à désirer autre chose. Le propre du désir est d’être illimitée, insatiable : étymologie. « Désir » = « regret de l’étoile perdue », « nostalgie ». Or c’est incompatible avec la définition du bonheur telle que : un état de plénitude, de satisfaction complète, stable et durable. Il se distingue de la joie ou du plaisir éphémère. Si je désire être heureux, alors je ne le serai jamais 🡪 exemple de Don Juan.
Argument 1 : le bonheur est donc une synthèse impossible, une contradiction, entre une matière empirique et une forme qui exige une clôture d’un idéale de l’imagination (« le bonheur est un idéal de l’imagination »/ le bonheur est toujours l’image que l’on s’en fait )🡪 problème de l’image elle est source d’illusion, elle est de nature sensible(connue par les sens)
Argument 2 : peut-il avoir un devoir d’être heureux ?
Kant soutient que le bonheur peut aider les Hommes à réaliser leurs devoirs, obéir à la loi. Tandis qu’un Homme dans un état de misère matériel ou détresses matériel aura selon Kant tendance à désobéir à la loi moral ou politique. Exemple : Jean Valjean, est un personnage qui est condamné au bagne 5 ans pour avoir volé du pain pour nourrir les enfants de sa sœur. 🡪 Sa transgression provient de sa misère. Au contraire, un Homme dont les besoins sont satisfaits qui est donc dans un état de satisfaction/bien être (ATARAXIE). Cette homme aura tendance à obéir plus facilement à la loi/ le bonheur aide à la réalisation du devoir.
Coller schéma+ introduction
La Lucidé est-elle un obstacle au bonheur ?
I) se faire des illusions sur notre capacité à atteindre le bonheur est nécessaire pour continuer à rechercher celui-ci (thèse de la partie)
Référence : Platon, Banquet : le mythe d’Aristophane.
- Quels sont les enjeux du texte/ pourquoi ce texte ? il permet de comprendre l’impossibilité pour l’homme d’atteindre le bonheur (en tant que plénitude totale), càd l’impossibilité de combler son désir. Il est toute fois dans notre nature de continuer à le chercher. Le bonheur est l’objet d’un désir, or le désir est la manifestation d’un manque qui ne peut être comblé.
- Première étape : l’humanité originelle🡪 elle est sphérique parce que le cercle est symbole de perfection, mais aussi d’éternité car il n’a ni commencement ni fin.
- Deuxième étape : coupable de leur orgueil, les hommes tentèrent d’égaler les dieux et Zeus décide de les punir en les coupant en deux. 🡪 La nature humaine actuelle est le résultat d’une punition qui se manifeste dans 2 blessures, l’une physique (le nombril en serait la trace), l’autre psychologique (manque qu’on ne peut combler).
- Troisième étape : l’humanité actuelle 🡪 animée d’un désir de retrouver cette unité perdue symbolisant le bonheur. Mais même si les 2 êtres séparés venaient à se retrouver, l’union de ces 2 êtres imparfaits ne pourrait recréer la perfection perdue dans l’étreinte sexuelle. Le désir est donc la nostalgie d’un état antérieur de plénitude et l’aspiration à retrouver ce bonheur. Nous avons été une fois heureux et nous désirons à nouveau l’être : ce bonheur peut-il être autre chose qu’illusoire ? ou n’a-t-il précisément pas besoin d’illusion pour exister ?
Synthèse de raisonnement :
- Prémisse : le bonheur serait retrouver l’état de plénitude originel (l’humanité sphérique), Si on suppose bien sûr que le bonheur soit un état de bien être complet/stable/durable.
- Or (objection) : c’est impossible car on ne peut pas recréer l’unité une fois connue et à jamais perdue 🡪 Impasse
- Donc : devons- nous renoncer pour autant au bonheur ? doit-on se résigner à la recherche d’une unité que l’on sait impossible à retrouver ?
Thèse : l’illusion serait le seul moyen pour l’homme d’être heureux. 🡪 Dit autrement : pour être heureux, il faut se faire des illusions sur notre capacité à l’être. PB : mais peut-on se satisfaire d’un bonheur illusoire. Càd que l’on sait temporaire, fictif.
- Exemple : le phénomène de cristallisation (Stendhal, de l’amour)
- Thèse : on fabrique toujours les qualités de la personne aimé, notre imagination couvre d’un manteau d’illusions la personne aimé. Stendhal compare ce phénomène à celui de la cristallisation : si l’on prend un morceau de bois, que je jette dans une mine de sel, les cristaux vont s’agglomérer pour faire disparaître totalement le rameau initial. 🡪 On ne voit plus la personne telle qu’elle est, mais telle qu’on l’imagine càd telle qu’on aimerait qu’elle soit.
- Problématisation : est-ce à dire que l’on cherche chez l’autre uniquement ce que l’on aime chez soi ? l’amour n’est-il qu’un malentendu ? peut-on se défaire de ses illusions et être amoureux ?
Transition : le bonheur illusoire est donc insatisfaisant car il dépend de notre capacité à nous faire des illusions. Il faut alors redéfinir le bonheur pour le réconcilier avec la lucidité et redéfinir les moyens pour y parvenir. 🡪 Si nous arrivons à une impasse, c’est certainement parce que notre définition du bonheur n’est pas la bonne, n’est pas pertinente
II) Bonheur, raison et vertu : penser son bonheur pour mieux l’atteindre
A- la philosophie stoïcienne
(Philosophes stoïciens : Epictète, Marc-Aurèle, Cicéron, Sénèque)
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