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Suis-je toujours ce que j'ai conscience d'être ?

Dissertation : Suis-je toujours ce que j'ai conscience d'être ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2021  •  Dissertation  •  962 Mots (4 Pages)  •  597 Vues

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Avoir conscience de soi n’est pas chose innée. C’est tout un processus. Dans le jardin d’Eden, c’est le paradis avec deux créatures de l’éternel, il n’y a pas besoin de travailler parce que la nature donne tout. Adam et Eve ne sont pas conscient d’exister en temps qu’homme. Ils sont nus car leur conscientisation arrive lorsqu’ils transgressent l’interdit de Dieu, ainsi ils vont être punis par l’éternel et vont prendre conscience d’eux. Puis ils sortent du Jardin d’Eden. Avant cela ils vivent dans l’infini tout comme l’enfant, ils sont innocents. En quittant le jardin d’Eden le processus de conscientisation est assouvi. Ils ne sont plus au même niveau qu’un animal, ils connaissent le langage, la raison, l’oscillation.  

Ainsi nous traiterons le sujet suivant : Suis-je toujours ce que j’ai conscience d’être ?

Dans un premier temps nous verrons ce qu’est la conscience et les interrogations que celle-ci peut souligner. Puis nous déborderons dans un deuxième temps sur le thème de l’inconscience pour finalement finir sur le développement du terme « toujours » de la question dans un troisième temps.

I- Conscience

La question suppose l’existence de la conscience de soi qu’elle interroge en priorité. La conscience de soi désigne ce savoir que nous pouvons prendre de notre moi intérieur à distinguer du moi individuel psychologique. Elle comprend le savoir par le moi de sa propre existence, ce qui implique une aptitude à la réflexion, c’est-à-dire un retour sur soi. La conscience nous permet, pour ainsi dire, de nous regarder de l’intérieur et nous prendre pour objet. En ce sens, il semble qu’elle puisse être une connaissance de soi, le verbe « être » signifiant dans le sujet « la même chose que… ».

En effet, une connaissance est le savoir d’un objet et peut-être alors envisagée sous deux dimensions différentes : soit le point de vue du savoir, soit celui de l’objet inconnu. En se plaçant sous l’angle du savoir, une connaissance dispose de deux caractères que sont l’objectivité et la vérité. Sous l’angle de son objet, celui-ci doit demeurer stable, permanent, et identique à lui-même. Car, s’il changeait sans cesse en devenant toujours autre, l’on ne pourrait avoir affaire à la même chose, et donc il ne pourrait être connu ?

Or d’une part, ainsi que nous l’avons vu, la conscience de soi suppose la réflexion et l’aptitude à se prendre pour objet, et d’autre part, le moi semble disposer d’une identité dans le temps, puisque nous ne cessons de dire « je » au long de notre vie. Ces deux caractères étant réunis, il semble bien que la conscience de soi puisse prétendre au statut de la connaissance de soi.

II- Inconscience

En effet, les rêves, lapsus, cauchemars, pulsions, actes manqués échappent à notre conscience quel que soit notre niveau de concentration. Freud décrit, dans la 2ème topique comment notre psychisme est divisé en trois instances : le surmoi est le modèle social et parental intériorisé de manière largement inconsciente, il contraint le moi à refouler inconsciemment certaines pulsions et pensées elles aussi entièrement inconscientes qui caractérisent le ça. Ce refoulement apparaît alors à travers des symptômes (les lapsus, rêves…). L’inconscient est régi par les principes de désirs et de plaisirs, ignorant la contradiction, le mal ou le bien alors que la conscience obéit à la réalité et connaît les principes de contradiction de mal et de bien. Selon la théorie de Freud, il existe donc un autre moi en nous. Cependant mes pulsions font elles parties de moi ? Leur origine est relative au corps, on peut dire qu’elles font alors partie de moi. Mais s’il y a un autre moi en moi qui m’est inaccessible, je ne pourrais donc jamais me connaître ?

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