La vérité Et L'existance
Dissertation : La vérité Et L'existance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dzaredz • 28 Mai 2012 • 736 Mots (3 Pages) • 951 Vues
I°/Définition
Approcher le problème de la vérité suppose en premier lieu de briser l’identification « non philosophique » entre vérité et réalité. Nous avons tendance à juger que ce qui est vrai est ce qui est réel. Pourtant, on ne peut qu’admettre la différence suivante : supposons que je regarde le soleil, je dirai sans hésitation qu’il est réel ; mais quel sens y aurait-il à dire que le soleil est vrai ? Lorsque j’affirme que quelque chose est réel, je ne fais rien d’autre que reconnaître son existence. La vérité semble exiger autre chose qu’une telle reconnaissance. Dans notre exemple, ce n’est pas le soleil lui-même qui peut être dit vrai ou faux mais notre représentation ou notre jugement : si je dis « cela est le soleil » en désignant la lune, alors mon affirmation sera fausse tandis que si je désigne le soleil elle sera vraie. La distinction de la vérité et de la réalité se dévoile encore si l’on reprend un exemple de Descartes : en effet, nous pouvons avoir en notre esprit des représentations qui ne sont qu’imaginaires (ex : la représentation d’une Chimère) donc fausses car ne renvoyant à rien d’existant en dehors d’elles, et qui pourtant ont une certaine réalité en tant qu’elles sont bien des choses dans notre esprit. Ayant ainsi explicité la différence de la vérité et de la réalité, il n’en faut pas pour autant conclure que ces deux concepts sont sans rapports aucun. C’est même autour de la question de ces rapports que s’affrontent les différentes conceptions de la vérité. On peut en effet prendre comme critère de vérité d’un jugement sa conformité avec la réalité. C’est la thèse de la vérité-correspondance. Inversement, on peut penser que la vérité se définit avant tout par la cohérence de la pensée avec elle-même, l’accord qu’elle manifeste entre ses différentes assertions. Étant donné notamment l’abîme ontologique qui sépare une idée d’une chose, la conformité du rapport de la pensée à la réalité ne peut être évalué immédiatement. C’est la thèse de la vérité-cohérence. Les différentes théories de la vérité que nous allons à présent exposer se distribuent assez bien autour de ces deux pôles sans toutefois s’y réduire dans la mesure où elles fournissent chacune des contributions originales qui ne se laisse enfermer dans aucun modèle prédéfini.
« L’obnubilation est donc, lorsqu’on la pense à partir de la vérité comme dévoilement ; le caractère de n’être pas dévoilé et, ainsi, la non-vérité originelle, propre à l’essence de la vérité. L’obnubilation de l’étant en totalité ne s’affirme pas comme une conséquence subsidiaire de la connaissance toujours parcellaire de l’étant. L’obnubilation de l’étant en totalité, la non-vérité originelle, est plus ancienne que toute révélation de tel ou tel étant » Heidegger, De l’essence de la vérité.
II°/ L'existance de la vérité:
Terminons ici en exposant brièvement une conception « existentialiste » de la vérité. Pour Jaspers, une existence singulière est à elle-même sa propre vérité ; la vérité est l’autorévélation de l’existence. Comment alors la vérité peut-elle dépasser ce statut purement privé ? C’est dit Jaspers, la communication,
...