La différence entre vrai et faux
Commentaire de texte : La différence entre vrai et faux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 21 Mai 2014 • Commentaire de texte • 346 Mots (2 Pages) • 1 342 Vues
L’animal, être de besoin, déterminé par l’instinct, ne se soucie pas de la vérité. Mais l’homme, être conscient et doté de pensée, ne se borne pas à s’adapter au monde extérieur pour survivre : il s’interroge et veut savoir ce qui est vrai. Il soumet le monde à sa réflexion. La vérité préoccupe l’homme dans tous les registres de ses activités. Il s’intéresse à la vérité scientifique, à la vérité morale, à la vérité religieuse, à la vérité artistique. Il exige d’une formule mathématique qu’elle soit vraie, d’un témoignage qu’il soit véridique, d’un enfant qu’il soit sincère, d’une œuvre d’art qu’elle soit révélatrice. Il utilise, souvent à son insu, dans la vie quotidienne, deux grandes oppositions : d’une part la distinction du vrai et du faux d’autre part la distinction du vrai et du mensonger (dans cette perspective on dit plus exactement : la distinction du « vérace » et du mensonger. La véracité consiste à dire vrai avec sincérité). Nous envisagerons les orientations de la réflexion liées à ces deux perspectives
a. La perception de la réalité
La perception ordinaire, par l’intermédiaire des organes des sens, nous procure des informations sur les objets : ainsi nous voyons un arbre, nous entendons une mélodie, nous sentons le parfum d’une fleur. Ces informations mettent en évidence l’existence d’une réalité extérieure constituée d’objets naturels ou fabriqués, distincts de nous. Mais dire la vérité sur ces objets qui existent dans la réalité nécessite la critique et la rectification des perceptions immédiates.
b. La vérité suppose l’activité d’une pensée critique
La perception de la réalité n’est pas suffisante pour établir la vérité. La connaissance de la vérité suppose l’acte d’une pensée critique produisant des jugements réfléchis. Ainsi lorsque nous percevons la lune et que nous la voyons petite il est nécessaire de rectifier notre jugement immédiat. Platon, dans cette perspective, distingue :
- les jugements précipités , irréfléchis : ils constituent l’«opinion» (doxa en grec), domaine des préjugés et des croyances ;
- les jugements critiques, réfléchis : ils constituent la «science» (épistémé en grec), domaine des savoirs fondés en vérité.
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