Avons-nous des raisons de croire ?
Dissertation : Avons-nous des raisons de croire ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Liam C. • 28 Mai 2017 • Dissertation • 1 007 Mots (5 Pages) • 1 533 Vues
Avons-nous des raisons de croire ?
Nos ancêtres, tout type de culture confondu, croyaient que le Soleil, la Lune et même le sommeil étaient des dieux capables d’influer sur leur vie. Certains de nos jours croient qu’aucun homme n’a réussi à marcher sur la lune ou encore que les gouvernements soient dirigés par des reptiles. Au vu de ces exemples, on peut se demander s’il on a des raisons de croire ?
A première vue on pourrait penser que non puisque par définition, la croyance, synonyme d’opinion qualifie avant tout l'attitude de l'esprit qui affirme quelque chose sans pouvoir en donner une preuve. Cela qualifie aussi dans un champ plus spécifique l'adhésion de l'esprit à des vérités qui ne sont pas connues par la raison, ce qu’on appelle la foi. Au contraire, la raison correspond à la faculté de calculer, de raisonner, c'est-à-dire de combiner des concepts et des jugements, de déduire des conséquences et de distinguer le vrai du faux, le bien du mal.
La science par exemple s'est émancipée des dogmes de la religion, des croyances et des opinions. Pour autant on peut se demander jusqu'où va cette opposition et si la raison échappe totalement à la croyance car il paraît difficile de condamner celui qui croit qu’il vit sur Terre et non sur une autre planète parce qu’il ne peut pas le prouver.
On peut donc se demander si la raison est toujours opposée à la croyance, s’il y a des conditions qui font qu’on a raison de croire et s’il on ne peut- pas penser une croyance rationnelle qui permettrait par exemple de concilier foi et science.
Un discourt discours rationnel est en opposition avec croyance. Dans son texte Allégorie de la caverne Platon montre que le monde de la croyance est avant tout le monde de la première expérience sensible ou nous pensons que la terre est plate et que le soleil lui tourne : le monde de l'opinion. Cette opinion peut être comparé à une prison, notamment à cause de son perpétuel devenir et de sa multiplicité infinie d’objets. On a l’impression qu’il est impossible de s’en sortir et ceci rend tout discours impossible. De plus, au niveau des sens, la croyance au corps de l’homme. Ainsi Platon définit l’homme comme prisonnier de ses désirs et de ses besoins car enfermé dans son corps. Les limites du corps empêchent l’homme de trouver le vrai car son âme, son intellect, est entravé.
De plus, la croyance implique à la fois des relations sociales d'autorité et de soumission. C’est ainsi que pour valider une argumentation rationnelle, on juge les qualités internes. Le procès de Galilée est un symbole de cette relation conflictuelle entre raison et croyance. En effet Galilée s’opposa au Saint-Office en démontrant que c’était la terre qui tournais autour du soleil et non l’inverse, mais ce dernier refusait de remettre en question ses croyances. Cette situation conflictuelle a déjà inscrite dans de nombreuse œuvre de Platon où l’on peut retrouver la mort de Socrate qui fut condamné injustement pour avoir osé incarné la raison contre la croyance.
Contrairement à cette situation conflictuelle, un discours rationnel permet aux hommes d’une société de se confronter sur un pied d’égalité car le débat est fondé sur les même postulats même si les discours et les positions des interlocuteurs sont distincts.
Cependant, la raison elle-même suppose une certaine forme de croyance. En effet, l'existence ne serait pas possible sans croyance car certaine situation comme croire qu’il va pleuvoir parce que l’on voit des nuages arriver relève du bon sens. Cela repose même sur notre rapport au réel et la croyance du monde dans lequel nous vivons. Comme Descartes le dit dans Méditations métaphysiques : « Et comment est-ce que je pourrais nier que ces mains et ce corps-ci soient à moi ? »
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