Argumentaire contre la peine de mort
Discours : Argumentaire contre la peine de mort. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar greg776 • 4 Décembre 2021 • Discours • 810 Mots (4 Pages) • 1 209 Vues
ARGUMENTAIRE CONTRE LA PEINE DE MORT
Abolie le 9 octobre 1981, la peine de mort est ce qui peut être considérée comme une des plus grandes hontes de notre pays. Alors que le France était si avant-gardiste dans tant de domaines, elle a fait partie des derniers pays européens à l’abolir.
Exécuter une personne car elle a pris la vie d’une autre, on appelle cela une vengeance. Cela n’a rien à voir avec la justice. Une exécution – ou la menace d’une exécution – inflige une terrible cruauté physique et psychologique. Toute société qui exécute des délinquants se rend responsable de la même violence que celle qu’elle condamne. Si vous exécutez un criminel, tout comme lui, vous tuez quelqu’un et par conséquent vous ne valez pas mieux lui.
La peine de mort ne permet pas de lutter contre la criminalité
D’après les recherches, il n’existe aucune preuve crédible que la peine de mort soit plus dissuasive qu’une peine d’emprisonnement. Dans les pays qui ont interdit la peine de mort, les chiffres relatifs à la criminalité n’ont pas augmenté. Dans certains cas, ils ont même baissé. Au Canada, le nombre d’homicides en 2008 était inférieur de moitié à celui de 1976, lorsque la peine de mort y a été abolie.
La peine de mort ne punit pas uniquement le condamné mais aussi sa famille et son entourage qui, eux n’ont rien fait et rien mérité. Pour un condamné à mort, la souffrance ne dure que le temps de l’attente et de l’exécution tandis qu’une peine de prison à vie permet de mieux faire prendre conscience à l’individu du mal qu’il a fait et sa souffrance est bien plus importante et longue.
Et pour les terroristes me direz-vous, il est certain que ces personnes qui semblent inhumaines ne méritent pas de continuer à vivre mais les gouvernements ont souvent recours à la peine de mort à la suite de violentes attaques pour démontrer qu’ils font quelque chose pour « protéger » la sécurité nationale. Mais il est peu probable que la menace d’exécution arrête les hommes et les femmes prêts à mourir pour leurs convictions - comme les kamikazes. Il est en revanche fort probable que des exécutions en fassent des martyrs, dont la mémoire contribuera à rallier davantage de partisans au sein de leurs organisations.
Les personnes accusées de « terrorisme » sont particulièrement susceptibles d’être condamnées à mort à l’issue de procès retentissants. Beaucoup sont condamnées à mort sur la base d’« aveux » extorqués sous la torture. Dans certains cas, des tribunaux spéciaux ou militaires instaurés par des lois antiterroristes ont condamné à mort des civils, au mépris des normes internationales.
Comme le dit Jan van Rooyen, professeur de droit en Afrique du Sud« [La peine de mort] est un moyen facile utilisé par des responsables politiques pour faire croire à leurs électeurs apeurés qu’ils luttent contre la criminalité. »
L’application de la peine de mort traduit donc une forme d’incompétence du gouvernement. Tout comme dans la vie quotidienne, régler les problèmes par la violence, signifie que l’on n’a pas le contrôle sur nous-même et sur la situation en question.
Toute méthode d’exécution est inhumaine. L’injection létale est souvent présentée comme un peu plus humaine parce qu’en surface tout au moins, elle semble moins grotesque et barbare que d’autres méthodes comme la décapitation, l’électrocution, le gazage ou la pendaison.
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