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Étude du poème Barbara de Jacques Prévert

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Par   •  29 Juin 2014  •  540 Mots (3 Pages)  •  1 549 Vues

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Introduction

Jacques Prévert est un célèbre poète du XXème siècle appartenant à La Pléiade. La poésie Barbara est extraite de Paroles, paru en 1946 et se réfère aux bombardements de la ville de Brest durant la seconde guerre mondiale. La destruction complète de la ville inspire une réflexion pessimiste sur l’amour et la vie.

I/ Une poésie de circonstances et un poème d’amour

1/ Une chanson populaire dans un style familier. Comme dans une chanson, on trouve un refrain et le poète s’adresse à une personne

2/ Un cœur des rues : Le paysage est familier et il évoque la rue de Siam (Thaïlande), le bateau d’Ouessant (île au large de Brest avec un phare). Ces noms propres sont ancrés dans la vie quotidienne des Bretons.

Le personnage jaillit brutalement au v18 et les syllabes de son nom au v19 forment un cri, c’est le croisement de deux sourires et l’échange de regards inconnus. La reprise des trois adjectifs du v21 traduit l’émotion du jeune amoureux.

3/ Un amour rayonnant : Le poète est témoin de la scène. L’anaphore « Rappelle-toi Barbara » traduit cette complicité mais le rayonnement de l’amour est si puissant qu’il transfigure la nature elle-même au v31 : l’image de la pluie n’est plus la banale représentation du climat mais l’expression du bonheur amoureux.

II/ Un cri de colère

1/ L’irruption du mal

Pourtant, une note inquiétante est introduite au v35 : « l’Arsenal », « dépôt d’armes ». Peu à peu, le poème va se renverser.

Le basculement se fait au vers 37 avec un cri de douleur beaucoup plus rauque que tendre. La guerre fait irruption dans le bonheur amoureux et le ton change. La familiarité du début s’efface.

2/ Le procès de la guerre

Le poète s’indigne contre la guerre qui détruit l’amour et la condamnation anti-militariste s’exprime avec une violence inouïe dans la langue française puisque le poète n’hésite pas à employer un vocable argotique (anti-poétique).

Métamorphose de l’image de la pluie qui reprend une apparence classique, celle du déluge destructeur. Le principal crime de la guerre aux yeux du poète est de séparer les amants.

III/ Un message pessimiste

1/ Un spectacle désespéré

Au-delà du drame amoureux, le spectacle des ruines de Brest, transformé en paysage de cauchemar, désespère le poète.

En effet, la guerre cesse mais elle laisse des stigmates dans le cœur des hommes.

Ce désespoir s’exprime par la métaphore au vers 50 pour désigner la violence et le malheur (l’orage) et par la comparaison est celle des nuages avec des chiens : « crèvent comme des chiens » v53

2/ La mort est plus forte que l’amour

Le dernier mot du texte (« rien ») illustre le triomphe du néant et de la mort comme le verbe « pourrir » (vers 56).

Conclusion

Dans le poème Barbara, l'amour a la capacité d'engendrer autour de lui un environnement positif. Le paysage

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