Étude du conte philosophique Histoire D'un Bon Bramin de Voltaire
Documents Gratuits : Étude du conte philosophique Histoire D'un Bon Bramin de Voltaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar theo_123 • 26 Mai 2013 • 1 478 Mots (6 Pages) • 4 682 Vues
Voltaire est un écrivain et philosophe français, appartenant au groupe de philosophes appelés : « les Lumières », grand mouvement intellectuel et culturel européen qui traverse le dix-huitième siècle, également nommé siècle des Lumières ; ce courant est fondé sur la foi dans la raison, le progrès et le bonheur, il s’illustre par son combat contre les préjugés et l’intolérance. Voltaire a marqué son époque par son esprit critique sur les hommes et la société européenne, son but étant de construire une civilisation où l’homme trouverait le bonheur. Il s’illustrera également à travers des récits et contes philosophiques tels que : Zadig (1748), Candide (1758), et l’histoire d’un bon bramin (1761). Le conte philosophique a une valeur morale, il donne des leçons de vie et Voltaire excellait dans cette pratique. En effet cela lui permettait de prendre des positions contre l’intolérance, et l’obscurantisme, au risque de se retrouver plusieurs fois en prison. Le but de ce choix narratif est d’amener le lecteur à raisonner, à faire évoluer sa pensée, et à recevoir un message. Dans ce conte oriental, l’histoire d’un bon bramin, Voltaire aborde le thème du bonheur et soulève la question : comment trouver le bonheur : par le savoir et les interrogations philosophiques ou par l’ignorance à travers deux personnages opposés de la société indienne : un sage hindouiste et une vieille femme
Pour répondre à cette question, nous analyserons en première partie les caractéristiques du conte philosophique oriental et les positions des deux personnages, puis dans une seconde partie, nous aborderons l’analyse philosophique du narrateur ainsi que son message.
PREMIERE PARTIE.
A- Les caractéristiques du conte philosophique.
Un conte philosophique est un genre littéraire satirique, caractérisé par un récit bref relevant de l’apologue et relatant une histoire fictive. Il a pour but de critiquer la société, la religion et le pouvoir : c’est un moyen pour l’auteur d’énoncer ce qu’il pense, de se moquer des comportements, et des courants de mode, pas directement mais de façon détournée grâce aux personnages. L’auteur du conte cherche à plaire, à instruire et à faire réfléchir. Le récit peut contenir une morale et évoquer des sujets philosophiques par des péripéties variées. Le rythme est souvent rapide, les dialogues de type argumentatif amènent une réflexion sur différents sujets. Le conte philosophique oriental se déroule dans des pays étrangers pour le côté exotique très apprécié au XVIIIème, mais également cela permettait de déplacer le sujet abordé dans une autre société. Ici l’histoire du bon bramin se passe en Inde, Voltaire parle du bonheur qui est un sujet universel. Il s’agit de l’histoire de deux personnages et d’un narrateur. Le bramin malgré toute sa fortune et son savoir n’arrive pas à trouver le bonheur, tandis que sa voisine, pauvre, sotte, ignorante vit dans la plus grande félicité.
B- Les personnages présentés par le narrateur.
Le narrateur décrit le bramin, en employant le discours direct : il s’agit d’un sage hindouiste, plein d’esprit, savant, riche, qui possède une belle maison, un beau jardin, trois femmes à son service : bref il ne manque de rien ! Sous-entendu pour être heureux. Son activité principale était de philosopher, il étudiait depuis 40 ans, il enseignait les autres. Quand le bramin s’exprime c’est pour parler de son mal-être : « je voudrais n’être jamais né » « quarante années de perdues », « j’ignore tout », « tant d’humiliation et de dégoût que la vie m’est insupportable ». Ces déclarations suscitent la curiosité du narrateur qui lui demande pourquoi. L e bramin répond que plus il s’instruit moins il pense savoir de choses, les principes de la pensée, les principes même de son existence humaine : « je ne sais pourquoi j’existe ».
Il souffre, il est dans une grande détresse car tout ce qu’il a appris n’a plus de sens à ses yeux, y compris sa foi ; il voudrait aider les autres spirituellement mais il n’y croit plus, il est désespéré : » je ne sais ni d’où je viens, ni ce que je suis, ni où j’irai, ni ce que je deviendrai ». Sa vie entière lui parait être un échec total. (Passé, présent, futur)
Quant au deuxième personnage décrit par le narrateur, sous forme de discours rapporté c’est la vieille femme Indienne, qui est tout le contraire du bramin : ignorante, bigote, imbécile et assez pauvre. Elle ne comprend pas la question du narrateur qui
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