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Étude du chapitre 6 du conte Candide de Voltaire

Commentaire de texte : Étude du chapitre 6 du conte Candide de Voltaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Novembre 2012  •  Commentaire de texte  •  1 551 Mots (7 Pages)  •  2 394 Vues

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Le chapitre 6 montre un autre aspect du mal : c’est le fanatisme religieux. Voltaire représente candide aux prises avec cette forme de mal.

Résumé: Il a été chassé de son château après la guerre de Hollande. Il fait alors connaissance avec l’anabaptiste. Il retrouve Pangloss et ils embarquent pour Lisbonne et font naufrage, le brave anabaptiste périt et Lisbonne est ravagée par un tremblement de terre (1755). C’est à la suite de cet événement que Candide et pangloss sont condamnés pour avoir proféré des paroles hérétiques par un familier de l’Inquisition (organisation judiciaire et religieuse chargée de réprimer l’hérésie). Les paroles de Pangloss sur le libre arbitre sont considérées comme hérétiques, ils sont donc jugés et condamnés. Voltaire va nous montrer le fonctionnement de ce fanatisme religieux à travers un petit récit traditionnel, mais il est important pour lui d’exercer son trône pour atteindre les cibles qu’il veut combattre. Il y a 3 aspects dans le texte :

1. éléments narratifs

2. les moyens : utilisation de l’ironie

3. ce qu’il recherche : la dénonciation

I. Eléments narratifs

Il présente les personnages aux prises avec un événement particulier dans une circonstance précise. C’est à Lisbonne après le tremblement de terre survenu en 1755.

- Pourquoi cet autodafé ? Pour empêcher une ruine totale du pays.

- Qui prend la décision ? Les sages du pays et d’autre part l’université de Coïmbre au Portugal, centre de l’inquisition.

- Quelle est cette décision ? Ils vont organiser un spectacle de quelques personnes qu’ils vont brûler, en cérémonie.

- Organisation de l’autodafé (acte de foi) : cérémonie religieuse et solennelle au cours de laquelle on exécute les hérétiques.

- Pourquoi cette réaction ? Les catastrophes naturelles étaient envoyées par Dieu, c’était une punition ou un avertissement pour un comportement contraire à ce que demandait Dieu.

Les autorités religieuses et l’Inquisition disaient que c’était à cause des hérétiques qu’il y avait eu le tremblement de terre, donc il valait mieux en tuer avant que la catastrophe ne s’agrandisse.

- Les victimes de cet acte de foi ? Le 1er paragraphe est relié au 2nd par "en conséquence", il insiste sur le lien de cause à effet. "en conséquence" il saisit des victimes : il y a un biscayen (un basque), 2 portugais, Pangloss et Candide. Le récit de cette cérémonie : rapide mais précis.

Il décrit d’abord les vêtements (mitre : sorte de chapeau pointu, San-benito : sorte de casaque portée par-dessus un vêtement), ensuite l’organisation de la cérémonie : la procession, la musique, le sermon et pour finir le châtiment qui est le point d’aboutissement de la cérémonie (c’est présenté comme normal de les fesser, de les brûler ou de les pendre).

- Conséquences de cette cérémonie : 1ère conséquence : il y a un autre tremblement de terre (fait réel : appelé réplique) et 2nd conséquence : Candide se met à réfléchir. Il ne renie pas la théorie de Pangloss mais il se pose des questions. C’est la première fois qu’il se met à se poser des questions (elle est au style direct). Questions, phrases brèves, répétitions, récit ironique dans lequel Voltaire semble minimiser des faits extrêmement graves.

II. Les moyens : utilisation de l’ironie

On ne peut expliquer Voltaire sans faire allusion à ses pratiques de l’ironie. Elle apparaît dans la distance que prend Voltaire avec l’événement, il ne s’implique pas du tout dans ce récit. Pseudo-objectivité, il renforce les choses sans s’y impliquer. Il va utiliser plusieurs procédés pour nous faire comprendre son opinion.

En particulier l’antiphrase (faire comprendre le contraire de ce que l’on dit). Il fait semblant de valoriser par son discours les sages et l’université et insiste avec admiration sur ce qui n’en mérite pas. Il se moque de la conception que ces fanatiques ont du savoir.

Il montre la sottise ou la fausse logique par un terme qui semble inclure un raisonnement qui n’existe pas : entre empêcher la terre de trembler et brûler des gens à petits feux, le lien n’existe pas. D’une part l’autodafé est considéré comme un moyen d’empêcher la terre de trembler, d’autre part la fausse logique est utilisée pour présenter les chefs d’accusation.

Quels sont les pêchés (les causes efficientes) ? Le biscayen, pour avoir épousé sa commère (le parrain et la marraine d’un même enfant sont compère et commère : l’église interdisait qu’ils se marient). Les Portugais pour avoir arraché le lard du poulet (Ils ont dénoncé ainsi leur appartenance à la religion juive qui interdit la consommation de porc (le lard est celui des bardes qui entourent le poulet). Pangloss pour avoir parlé et Candide pour avoir écouté

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