Étude de l'essai philosophique Cahiers Pour Une Morale de Sartre

Dans Cahiers pour une morale, Sartre donne dans les deux premières phrases les exemples de la tuberculose avec la malédiction et la grandeur. Il voit la maladie à la fois comme une « malédiction » qui signifie le malheur, la malchance et comme une « grandeur » qui est la valeur de la contrainte. Les phrases trois et quatre introduisent la notion des possibilités appuyé par un exemple. Les possibilités sont les éventualités, les choix, les moyens dont on dispose. Sartre dit que la maladie « [l'infecte, l'affaiblit, le] change, limite brusquement [ses] possibilités et [ses] horizons ». Il donne alors l'exemple d'un « acteur » ou d'un « sportif ». Dans les phrases cinq et six est introduit la notion de responsabilité plus un argument sur la liberté entravée. La responsabilité c'est le fait d'être responsable, de devoir répondre de ses actes ou de ceux de quelqu'un d'autre, ou d'avoir à sa charge des décisions. La liberté est entravée par la maladie, le langage populaire appelle ça « être diminué » ce qui signifie ne plus posséder toutes les possibilités qu'il avait avant. Il y a une métaphore du « bouquet de fleurs » à la phrase sept. Pour Sartre, le bouquet de fleurs représente la liberté qui est une absence de contrainte. Selon lui la maladie diminue le bouquet, ôte des fleurs c'est-à-dire que l'on a moins de possibilités avec la maladie. Mais dans les trois phrases suivantes Sartre corrige cette métaphore qui est, pour lui, mécanique. Pour lui la maladie « doit être vécue, c'est-à-dire assumée dans un dépassement », elle ne doit pas être subie mais accaparée pour être « mienne » pour ensuite choisir « une attitude possible ». La dernière phrase du texte est la thèse sur la liberté plus l'introduction de la notion de choix. Le choix est un ensemble au sein duquel un individu ou un groupe doivent sélectionner une ou plusieurs options. Sartre explique que les possibilités ne sont pas supprimées mais remplacées par un choix d'attitude donc une certaine liberté.

D'ordinaire le mot liberté désigne la capacité à faire ce qu'on veut sans entrave et sans contrainte. Sartre, au contraire nous montre qu'aucune contrainte ne peut entraver la liberté et que rien ne peut empêcher ma liberté. C'est ce paradoxe qu'il faut expliquer.

Il y a plusieurs sens au mot liberté dans ce texte. Le premier est au sens des possibilités. L'exemple du bouquet de fleur est en fait une analogie : les possibilités sont au fleurs ce que la liberté de l'Homme est au bouquet, moins j'ai de fleurs ou de possibilités et plus je suis réduit ou diminué. « Le tuberculeux » est l'exemple de cette analogie ainsi que l' »acteur ou le sportif ». L'analogie du bouquet de fleurs est une image mécanique qui signifie qu'elle est riche visuellement et émotionnellement même si on ne peut pas la visualiser directement.

La liberté est aussi vue comme au sens d'un choix d'attitudes possibles. En effet d'après Sartre la situation doit être « vécue, c'est-à-dire assumée ».  Assumer, c'est prendre part aux événements, c'est-à-dire s'attribuer une part de liberté quoi qu'il arrive. Le cours des événements, qu'il soit le fait d'une

...