Étude d'une fable de La Fontaine: en quoi cet apologue révèle t-il, à travers le récit d’une rencontre, la position du moraliste ?
Commentaire de texte : Étude d'une fable de La Fontaine: en quoi cet apologue révèle t-il, à travers le récit d’une rencontre, la position du moraliste ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 1 Octobre 2014 • Commentaire de texte • 528 Mots (3 Pages) • 857 Vues
Le moraliste montre deux conceptions totalement différentes du bonheur. Il critique la pensée du philosophe. Il oppose deux conceptions. Il révèle sa propre conception en soutenant celle d’un personnage et en dénonçant celle de l’autre. La Fontaine se délivre en moraliste et s’interroge sur l’existence. Ici, il nous amène a nous interroger sur ce que peut être le bonheur. On a une approche stoïcienne et une approche plutôt épicurienne. Mais en quoi cet apologue révèle t-il, à travers le récit d’une rencontre, la position du moraliste ?
Le terme apologue recoupe plusieurs types de récit : fables, contes, utopie… Ce type de récit est souvent une argumentation indirecte visant à emporter l’adhésion du lecteur. La Fontaine a le souci de plaire et d’instruire. Il nous donne à lire un récit court, vivant et dynamique en vers = rythme varié = octosyllabes et alexandrins. Le fabuliste rappelle le cadre spatio-temporel = Grèce. Cependant le lieu reste indéterminé. La Grèce est un idéal de civilisation. Le jardin est un lieu symbolique qui fait référence à la genèse et à Adam et Eve. Le cadre temporel lui n’est pas déterminé. Ceci rend donc le propos universel. Ce récit est au passé simple car il suit les règles en vigueur. De plus les verbes mettent l’accent sur l’action. La présence de l’imparfait met l’accent sur la durée de l’action. Le récit conte un dialogue entre un philosophe et un sage qui sont deux personnages types opposés. Le philosophe incarne la sévérité alors que le sage incarne la sérénité. Leur comportement se distingue, le philosophe cherche à se remettre en question mais se montre intransigeant et dogmatique dans l’application de la leçon du sage. A travers ces deux personnages s’exprime une double conception du bonheur. Une conception épicurienne pour le sage et une conception stoïcienne pour le philosophe. L’adjectif austère ainsi que ses origines géographiques expliquent l’intransigeance et la rigidité du philosophe. De plus, à la ligne 25-26 il y a une comparaison du philosophe et des stoïciens. La nuance laisse pansée que La Fontaine ne condamne pas tout les stoïciens mais seulement ceux qui sont rigides dans l’application des principes. Le terme « sage » rappelle que l’idéal épicurien est un idéal de sagesse. La référence à Virgile montre le bonheur du vieillard. L’œuvre de Virgile met en scène un vieillard dans un jardin. De plus, Epicure a crée une école de jardin ce qui laisse entendre que le sage vit en harmonie avec la nature. Découle de cette vie sereine une absence de trouble ou ataraxie. Le lecteur accroche plus au personnage du sage car La Fontaine le décrit avec des terme mélioratifs, alors que le philosophe est décrit avec des termes dépréciatifs : « triste », « austère », « violent »… Il y a également le champ lexical de la destruction qui mène à la mort. La position de l’auteur est présente dès le début de l’apologue grâce à l’argumentation indirecte. La présence du « je » signifie que l’auteur prend position et généralise son propos grâce a « nos cœurs ». La portée de la morale est donc universelle, celle-ci s’écarte de la pensée commune du 17ème siècle.
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