Zenon De Citium

Mise en situation

Un de vos amis a gagné à la loterie plusieurs millions de dollars, alors que vous venez de perdre votre emploi. Vous devez vendre votre voiture pour continuer à payer le loyer de votre petit appartement. Vous trouvez que la vie est injuste et vous commencez à broyer du noir. Votre ami vous dit qu'il ne faut pas s'en faire avec la vie, car le destin a tracé les évènements d'avance, et qu'il suffit d'accepter les choses comme elles se présentent sans penser au lendemain. Vous n’êtes pas sûr de l’attitude à adopter face à votre malheur et à la chance qui sourit à votre ami.

Question

Pour être heureux, faut-il accepter les évènements tels qu’ils arrivent, comme on peut le lire dans le Manuel d’Épictète ?

« Ne demande pas que les événements arrivent comme tu le veux ; mais tâche de vouloir les événements tels qu'ils arrivent, et tu seras heureux. » (Épictète)

Zénon de Citium est le fondateur de l'école de pensée stoïcienne. Le mot représentant cette école est l'imperturbabilité. Selon la pensée des stoïciens, nous devons accepter les événements tels qu'ils surviennent pour être heureux. Nous devons apprendre à se conformer à l'ordre de la nature plutôt que de vouloir la changer et la rendre différente. Comment faire pour trouver le bonheur dans une situation désastreuse? Y-a-t-il du bonheur dans tous événements? Devons nous accepter la nature des choses pour être heureux ou devrions-nous chercher mieux? Accepter les événements comme ils se présentent à nous est la clé du bonheur. Celui-ci se trouve juste sur nos épaules. Plusieurs éléments appuient cette prise de position.

Nous sommes les seuls et uniques responsable de notre bonheur. Lorsqu'un événement survient, deux côtés apparaissent: le positif et le négatif. Il vaut toujours mieux pour soi-même d'oublier le négatif et de porter une attention particulière au positif. C'est avec le positif que nous allons être bien et heureux. Avoir une attitude positive, c'est ce qui nous procure le bonheur, tout dépend d'elle, et non de l'événement. Épictète le souligne dans son Manuel: « Lorsque tu vois quelqu'un se lamenter sur son fils parti en exil, ou parce qu'il a perdu ses biens, ne te laisse pas aller croire que ces événements font son malheur: ce qui cause du chagrin à cet homme, ce n'est pas ce qui lui arrive (sinon cela ferait le même effet à tel ou tel), mais l'opinion qu'il se fait de cet événement.». C'est donc à nous-mêmes de choisir entre le bonheur ou le malheur.

L'envie et le désir nous conduisent tout droit au malheur. Ils nous créent des besoins et des attentes inatteignables. Si l'on n'accepte point les événements tels qu'ils se présentent à nous, et que l'on vise plus haut, que l'on désire davantage, cela nous donne simplement des sentiments de tristesse, de rancœur, de jalousie et de désespoir. Le luxe est mal, il n'est pas sein pour soi. Avoir de l'envie envers des éléments hors de notre portée ne nous procurera aucun bonheur, car cela nous mettra en attente perpétuelle. Épictète partage ce point de vue dans son Manuel: « Mais si, en même temps, tu vises le pouvoir et l'argent,

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