Y A-t-il Une Place Pour Un Dieu Créateur Aux Yeux Des Philosophes ?

Y a-t-il une place pour un dieu créateur

aux yeux des philosophes?

Notre espèce existerait depuis près de 40000 ans, cependant c’est dans la période de l’antiquité grecque que l’espèce humaine a fait un premier bond dans la pensée rationnelle. Avant l’apparition de ces êtres penseurs, l’être humain croyait ses fondements uniquement basés sur le mythe des dieux créateurs. C’est alors qu’un nouveau regard fit son entrée : la pensée philosophique. C’est dans celle-ci, basée sur le questionnement et la réflexion, qu’on tenta d’attribuer notre création à autre chose qu’une intervention divine. Afin d’y voir plus clair, examinons ensemble les points de vue de certains philosophes grecques ayant intervenu durant cette grande période de l’humanité afin d’illustrer cette transition.

Avant d’aller plus loin, prenons le temps de bien comprendre ce qu’est le mythe. Le mythe est une histoire sacré, elle nous ramène à l’origine de la création, là où tout était intervention de personnages aux pouvoirs surnaturels. Il servait à instruire les peuples sur leurs origines. On se servait d’images pour illustrer des conceptions fondamentales. Parfois un lieu sacré y était rattaché, il n’y avait pas d’écrits. D’après les traditions, le mythe se transmettait oralement. Il portait en lui tout le bagage culturel et la sagesse d’un peuple. À ce jour, beaucoup de mythes nous proviennent des civilisations gréco-romaines. Par exemple, on croyait autre fois, que la foudre était en fait la colère de Zeus, et qu’il lançait sur terre des javelots de feu afin d’exprimer son mécontentement.

Thalès, Anaximandre et Anaximène furent les premiers à se questionner autrement sur nos origines. Thalès fut le premier à ébaucher ce que l’on pourrait qualifier de théorie sur la nature. Son point de vue était que le monde était principalement constitué d’eau, son explication était logique : l’eau pouvait prendre trois états, solide, liquide et gazeuse, ce qui lui permettait de s’infiltrer dans tout et d’être essentielle à la vie. Anaximandre, élève de Thalès prolongea ses idées. Il attribua le monde à une sorte d’infini, une sorte de nature éternelle qui englobe le monde. Il soutenait aussi que la terre avait une forme arrondie et faisait partie d’un système d’astre où le soleil, l’eau, la terre et le vent avaient un rôle dans la naissance des organismes. Anaximène, dans la même branche, soutenait que l’air illimité engendrait les choses présentes, passées et futures. L’air lorsque raréfié devenait feu et lorsque condensé devenait l’eau pour ensuite devenir terre. Ces trois penseurs ont tenté d’attribuer pour la première fois notre existence à autre chose qu’une intervention divine. N’est-ce pas les premiers balbutiements du raisonnement scientifique que l’on connaît aujourd’hui? De plus, affirmant ainsi leurs théories, ils lancèrent un nouveau style de discussion : le débat.

Une notion fit alors son apparition et suscita de grands débats, celle du changement. Le changement est rempli de difficultés conceptuelles. Il met en perspective des termes qui, en apparence, s’accordent entre eux mais qui sont aussi contradictoires

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