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Thèse de Voltaire dans son article « Anthropophage »

Commentaire d'oeuvre : Thèse de Voltaire dans son article « Anthropophage ». Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Mars 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  757 Mots (4 Pages)  •  2 486 Vues

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Voltaire, dans son article « Anthropophage » tiré du Dictionnaire philosophique, défend l’idée qu’il faut relativiser la gravité de l’anthropophagie. Pour soutenir cette thèse, il fait appel au témoignage d’une dame qui a déjà mangé de l’homme. Il montre alors comment, alors qu’au départ l’anthropophagie le dégoûtait, il a revu sa première impression à la suite de ce témoignage. Il s’est en effet rendu compte que les Européens commettaient des actes aussi affreux, voire même plus affreux, que les anthropophages. Comparée aux actes de tuerie des nations dites civilisées, l’anthropophagie n’est pas si horrible qu’on l’aurait pu croire.

Ainsi Voltaire ne juge pas l’anthropophagie, il n’est ni pour ni contre : ce n’est pas son propos. Mais il essaie de montrer qu’il existe des actes bien pires dans d’autres sociétés.

L’adversaire de Voltaire aurait défendu la thèse inverse, c’est-à-dire qu’il aurait soutenu que l’anthropophagie est l’acte le plus horrible qui soit. L’adversaire, lui, aurait donc émis un jugement, contrairement à Voltaire.

Claude Levis-Strauss, dans son œuvre Tristes Tropiques, défend l’idée qu’« aucune société n’est parfaite », que chacune porte en elle une « dose d’injustice, d’insensibilité, de cruauté » et qu’on ne peut pas dire finalement que l’une est meilleur que l’autre. L’auteur se dit alors que sa thèse, sa « proposition » (les deux mots ici signifient la même chose, le premier vient du grec, le second du latin), « surprendra l’amateur de récit de voyage » qui, sous l’effet de l’exotisme des pays inconnus, voit dans certaines coutumes qui lui sont étrangères, des coutumes barbares (ce terme vient du grec, au départ, il reproduisait le bruit de certains oiseaux ; puis, il a signifié « l’étranger, celui qui n’est pas grec » et a ensuite pris une connotation péjorative ; l’idée de cruauté s’est alors ajoutée au sens de ce mot). Lévi-Strauss choisit alors de démontrer ce qu’il avance en prenant un exemple : l’anthropophagie. La thèse ne portait donc pas explicitement sur l’anthropophagie qui se réduisait à un exemple.

L’adversaire de Lévi-Strauss aurait réfuter cette thèse en soutenant que certaines sociétés sont meilleurs que d’autres, qu’il y a des sociétés plus évoluées que d’autres.

Dans Les Croisades vues par les Arabes, Amin Maalouf soutient la thèse que les croisades ont été ressenties comme des atrocités par les Arabes. Il vient s’opposer à une vision occidentale des croisades en adoptant le point de vue des Arabes. Le cannibalisme n’est donc que secondaire et Amin Maalouf ne formule aucun avis sur le cannibalisme en général, mais ne fait qu’en évoquer un cas bien précis sans le juger : il se contente de signaler les réactions des Arabes face à ce cannibalisme.

L’adversaire d’Amin Maalouf soutiendrait alors la thèse contraire, que les croisades n’avaient rien d’atroce. Ou bien à la rigueur, s’il reconnaissait que ses atrocités ont eu lieu, il avancerait qu’elles ont été justifiées. Cette thèse pouvait être formulée de diverses façons.

2. Ces trois textes sont-ils susceptibles d’être rassemblés pour former un groupement de textes ?

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