Selon Karl Marx, Le Travail Permet-il à L'homme D'être Libre ?

Les droits du travail ont énormément évolué depuis la première loi sociale sur le travail des enfants en 1841, notamment grâce aux efforts continus des syndicats et de divers groupes du prolétariat. Ces derniers se seront inspirés de grands penseurs tels que Karl Marx, Friedrich Engels, Pierre-Joseph Proudhon et bien d’autres, qui ont marqués notre ère dans plusieurs domaines et sont cités encore aujourd’hui dans toute bonne institution académique puisque leur philosophie est toujours d’actualité. Au moment où travail devient marchandise, à l’émergence d’une société capitaliste et de plus en plus industrialisée, Marx s’interroge sur la nature même de l’Homme et se demande sans cesse comment il a pu en arriver à exploiter son prochain au nom du profit. Les concepts de liberté et de travail sont étroitement rapprochés et dépendants l’un de l’autre, et ce depuis la nuit des temps. Mais selon Karl Marx, le travail permet-il à l’homme d’être libre? La question demeure vague puisque le mot «travail» peut avoir plusieurs définitions selon le contexte et la nature du travail dont il est question, mais Marx est catégorique si on associe travail à une «activité professionnelle, régulière et rémunérée» (Larousse) : le travail ne permet pas la liberté de l’homme. Selon lui, il ne confère pas à l’être humain la «possibilité d’agir, de penser, de s’exprimer selon ses propres choix» (Liberté, Larousse), et ne lui permet pas de développer pleinement ses capacités. Par contre, à la lumière des événements du dernier siècle, je crois qu’il m’est possible d’affirmer que l’homme peut trouver une certaine liberté grâce au travail, puisqu’il est maintenant extrêmement plus facile de choisir un métier selon ses aptitudes et qu’une pleine liberté financière est beaucoup plus accessible qu’autrefois.

L’avis de Marx est que la liberté ne peut pas passer par le travail. Selon lui, l’homme se caractérise par ce qu’il produit, c’est-à-dire que pour se réaliser, il doit produire des objets utiles ou esthétiques qui le représentent et lui permettent de s’accomplir. Marx parlera beaucoup de matérialisme historique, une théorie qui permet de comprendre l’évolution de la société en analysant la base économique (ou moyen de production) de chaque époque. Mais l’industrialisation et le travail à la chaîne arrachent à l’homme la possibilité de s’affirmer en société, puisqu’il doit se satisfaire pour survivre d’un travail qu’il n’a pas choisi et dont le produit final ne lui appartient pas. Son travail devient donc marchandise. Ce type de travail monotone n’est plus une activité pour l’être humain et on assiste, à l’époque de Marx, à une aliénation de masse de la classe ouvrière. De plus, les salaires accordés aux prolétaires sont dérisoires, puisque les propriétaires cherchent le profit à tout prix et aucune loi ne leur impose un salaire minimum convenable. En somme, bien que la liberté formelle (la possibilité de faire certaines choses) des ouvriers soit grande, leur liberté réelle (les moyens de faire certaines choses) est plus que médiocre puisque leur salaire de misère leur permet à peine de se nourrir et de se loger.

En 2015, beaucoup de choses ont changé. J’ai eu la chance de naître à une époque où la liberté individuelle a extrêmement évolué, de telle

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