Se méfier Des Certitudes
Mémoires Gratuits : Se méfier Des Certitudes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dezu63 • 2 Janvier 2013 • 1 940 Mots (8 Pages) • 1 371 Vues
La certitude est elle un critère de vérité? Pourquoi devons nous nous méfier de nos certitudes?
La Certitude Commencer par bien distinguer la certitude et l'évidence: L'évidence désigne une qualité de l'objet alors que la certitude désigne un état de l'esprit: son repos, il cesse de douter. Comprendre que l'évidence dépend de la clarté de la chose alors que la certitude dépend des raisons de croire. "La certitude est un cas particulier de la croyance, une espèce de croyance" Victor Brochard, De l'erreur page 131. Analyser la dépendance de la certitude par rapport au sujet ce qui vous permet de la distinguer de la vérité. Cependant ce rapport ne noie pas la certitude dans la subjectivité: il y a plus dans la certitude que la subjectivité. "La certitude est une région profonde où la pensée ne se maintient que par l'action, mais quelle action? Il n'y en a qu'une, celle qui combat la nature et la crée ainsi, qui pétrit le moi en le froissant." J. Lagneau, Célèbres leçons page 94. "Les certitudes sont assimilables à des ressources que j'ai à la disposition." Gabriel Marcel, Présence et immortalité page 155. Classiquement on distingue la certitude physique (il pleut), la certitude métaphysique, la certitude morale. (certitude pratique qui est suffisante pour régler nos manières de vivre. "Une certitude morale, c'est une certitude qui peut pâlir avec le temps" Jean Rostand.
- La certitude est elle un critère de vérité? Un critère c'est un instrument de reconnaissance. Ici de la vérité c'est à dire de la correspondance entre une connaissance et son objet. Cela ne peut venir que de la considération de l'objet. Comment la certitude suffirait-elle! Vous pouvez utiliser l'aide suivante en distinguant certitude et vérité: Pourquoi devons nous nous méfier de nos certitudes? Pourquoi = pour quelles raisons. Se méfier = ne pas faire confiance à.
Bien distinguer la vérité et la certitude, l'opinion et la science: voir Platon le soleil la
ligne la caverne
En fait la certitude est souvent une opinion qui ne pense pas et qui affirme ce qui lui va bien. L'opinion est immédiate, elle n'a pas pour origine la pensée, la recherche de la vérité, elle n'est pas justifiée. On a pu dire que la certitude était signe de pensée morte: Voir l'aide N°18 la certitude est-elle un signe de pensée morte?
C'est la certitude et non le doute qui rend fou" Analyser l'opinion qui transforme ses désirs en connaissance qui fait disparaître autrui et la différence. Qui rend fou = qui amène progressivement à l'aliénation. Analyser le fanatisme. La certitude d'être libre accompagne les aliénés pratiquement jusqu'à la fin. Celui qui conduit en état d'ivresse est certain de bien conduire: cette certitude n'est pas partagée par l'équipage Analyser le doute qui libère. Voir aussi dans aide aux dissert. pour la recherche des idées aide N°43. Croire et savoir.
PROBLÈME : La certitude est la qualité de ce qui sûrement et fermement établi, donc ce en quoi on peut avoir confiance, où il n'y a pas de risque d'erreur. Il serait donc contradictoire de se méfier d'une certitude. Mais la certitude traduit un sentiment subjectif concernant la vérité de nos idées. Or cette confiance est-elle fondée? L'expérience prouve que nous pouvons nous tromper ou perdre nos illusions. Nous ferions donc bien de nous méfier, car la certitude pourrait bien ne pas être un critère suffisant du vrai. A quoi reconnaissons-nous la vérité? La méfiance semble donc à la fois illogique et indispensable : il y a un problème. Mais pourquoi devrions-nous nous méfier de nos certitudes? Parce qu'elles pourraient contenir des erreurs, et que personne de veut être dans l'erreur? Ou bien parce que le fait même d'être certain comporte un risque, par exemple celui de ne plus se remettre en question et de se fermer à toute critique? Il faudrait également se demander si toutes les formes de méfiance se valent ici. On peut avoir de bonnes raisons, ou non de se méfier. Donc au fond on peut formuler le problème de la façon suivante : sachant que la certitude peut se comprendre soit de façon objective, soit de façon subjective, y a-t-il des manières fiables d'estimer la vérité de nos pensées? Ne devrions-nous pas envisager l’existence de degrés de certitudes ?
PLAN : I) En apparence, nous ne devons pas nous méfier de nos certitudes. a) Nos certitudes correspondent en effet aux principes mathématiques qui sont la référence de base de tous les raisonnements scientifiques. b) La confiance dans la véracité des paroles d'autrui est une base de la vie sociale. c) Nous devons avoir confiance dans la lucidité de notre rapport au monde, sans quoi nous sombrons dans la folie. II) D'un côté, mieux vaut se méfier de nos certitudes, si nous cherchons la liberté. a) Dans le domaine social, une attitude prudente devant tout dogmatisme est la condition de la liberté d'expression et du respect de l'opinion des autres. b) Dans le domaine scientifique;, la remise en cause de la certitude des axiomes mathématiques a permis des découvertes géométriques finalement fécondes. c) Notre désir de certitude est trompeur, nous ne devrions pas nous fonder sur nos certitudes subjectives pour établir la vérité, car nous risquons alors de nous aliéner dans des illusions. III) Il faut faire un tri entre différentes formes de certitude et les fonder en raison. a) Le tri nécessaire pour ne pas tomber dans l'illusion de détenir la vérité, il faut fonder la certitude en raison par l'esprit critique. b) Une échelle de valeur pragmatique pourrait nous aider à choisir les certitudes fiables, ce seraient celles qui nous font gagner en efficacité dans l'action,
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