Rousseau sur la ligne de démarcation entre l'homme et l'animal
Commentaire de texte : Rousseau sur la ligne de démarcation entre l'homme et l'animal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 29 Mars 2014 • Commentaire de texte • 791 Mots (4 Pages) • 1 331 Vues
Quand on évoque le sujet de la nature de l'homme, il s'agit, dans un premier temps, de s'interroger sur les traits qui caractérisent le genre humain. Si l'on part du principe que le genre humain est proche du genre animal, il convient par conséquent de s'interroger sur leur différence spécifique, sur ce caractère particulier qui n'appartient qu'à l'homme. Cette problématique a occasionné de nombreux débats à travers les époques. C'est ainsi que Rousseau nous présente sa thèse, tout en en soulignant les difficultés, dès les premières lignes. Cette difficulté réside dans la pluralité des réponses que que l'on peut apporter et qui peut susciter débat, car finalement aucune réponse ne paraît satisfaisante. Rousseau semble ainsi faire référence aux différentes thèses avancées en fonction de critères différents, soit physiques ou spirituels ou autres. Aristote, par exemple définit l'homme comme étant un animal doué de raison, or la raison semble avant tout être le résultat d'un apprentissage culturel plutôt qu'une caractéristique innée. Rousseau estime que c'est la perfectibilité qui est la ligne de démarcation entre l'homme et l'animal et prétend qu'il s'agit là d'un critère infaillible. A partir de là, il en vient à soulever la question suivante : cette perfectibilité revêt-elle un caractère positif ou négatif pour la l'humanité ?
Quand Rousseau évoque toutes « les difficultés qui environnent toutes ces questions », il semble faire allusion au libre arbitre et au fait qu'il est difficile de trancher sur une question lorsqu'on n'a pas l'expérience nécessaire pour le faire. La seule caractéristique fondée sur l'expérience est la perfectibilité. Il va s' évertuer à prouver cette réalité selon laquelle l'homme a la capacité de se perfectionner. La perfectibilité chez Rousseau désigne la capacité de modifier son comportement selon les circonstances imprévisibles au sein des époques et des lieux. La perfectibilité représente aussi le pouvoir d'inventer, d'apprendre, d'enseigner et d'améliorer les performances de ses facultés, grâce à l'exercice. Cette perfectibilité existe tant au niveau de l'espèce humaine dans son ensemble qu'au niveau de l'individu. Les croyances ont changé, les techniques, les valeurs et les facultés humaines se sont perfectionnées et se sont transmises de générations en générations, par le langage essentiellement. Quand Rousseau parle de « à l'aide de circonstances », qui donnent à l'homme la capacité de se perfectionner, il s'agit avant tout de faire le constat que l'homme s'est adapté et à progressé face aux situations qui se sont imposées à lui. L'homme a appris à mieux les contrôler et les maîtriser. Les autres facultés développées ainsi sont la mémoire, la volonté, l'entendement etc...
L'homme a une histoire, alors que l'animal n'en a pas. Les animaux accomplissent les mêmes fonctions et s'adaptent à leur milieu sans changement notoire. Ce constat est valable pour chaque espèce animale. L'homme a quant à lui montré à travers son histoire qu'il est placé sous le signe du changement et de la diversité tant au niveau global qu'individuel.
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