Qu'est Ce Qu'un Evenement
Mémoire : Qu'est Ce Qu'un Evenement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mickknox • 25 Janvier 2013 • 3 187 Mots (13 Pages) • 1 996 Vues
Dissertation de philosophie
Sujet : Qu'est-ce qu'un événement ?
Le nom événement vient du latin « evenire » qui signifie « venir hors de », « arriver » nous montrent que le monde n'est pas seulement rempli de faits. Le monde se présente comme une suite ininterrompue d'événements, qui arrivent dans un certain endroit, à un certain moment. « Événement », concept que l'on entend et que l'on observe fréquemment, notamment dans les médias qui l'utilisent lorsqu'un fait bouleversant ou bien lorsque quelque chose de spécial va se produire, comme par exemple « Samedi, l'événement musical de l'année ». « Qu'est ce qu'un événement » implique en une définition. Cependant, cette question en renferme d'autres, à savoir, qu'est-ce qui fait qu'un événement est un événement et non un fait ? Peut-il être prévu ? Que peut-on dire des événements du futur ? L'événement renvoie t-il simplement à un fait, à un savoir ou à une vérité ? L'événement est « tout ce qui arrive », il apporte du neuf et entraine sur nous un effet de surprise, positif ou négatif. Les événements semblent renvoyés au hasard en raison de leur contingence, c'est à-dire le fait que quelque chose arrive ou n'arrive pas. Néanmoins, certains hommes ont préféré développer un savoir relatif au sens des événements.
Dans quelle mesure pouvons nous reconnaître un événement et quelles conditions y'a t-il à cette reconnaissance qui s'inscrit dans une relation entre le « soi » et le concept de l'événement lui-même ?
Tout d'abord, nous pouvons dire qu'un événement est subjectif car chacun reste dans le procès de sa réflexion. Autant l'événement peut-être considéré comme un fait « normal » pour autrui, autant il peut être vu comme quelque chose qui « arrive » et non quelque chose qui se passe simplement pour un sujet particulier. La spécificité de l'événement réside dans le fait qu'il est imprévisible et nouveau. Existerait-il donc quelque chose qui puisse déjouer complètement notre attente, qui puisse faire irruption du dehors ? Cela reviendrait donc à admettre qu'il y a pour l'homme un "en-dehors" ou un "au-delà" de sa volonté et de sa connaissance. Commençons donc par distinguer l'événement du fait, et d'essayer de savoir quand y'a t-il événement. L'événement se distingue du fait car il est une occurrence distinguée. Quand peut-on parler d'événement ? Nous pouvons parler d'événement quand on parle d'extériorité au savoir. En effet, si un événement est su, l'événement en lui-même se détruit puisque son caractère imprévisible disparaît. Il ne faut donc pas se contenter de s'interroger sur l'événement mais également sur sa représentation. L'événement est donc en relation avec le sujet de la représentation. C'est précisément quand la nécessité de l'événement est récusée qu'il y a événement. L'événement se produit à l'encontre de la possibilité qui devait avoir lieu, possibilité que l'on retrouve à la fin de l'événement. Par exemple, si nous disons « demain, il y aura un événement », son caractère imprévisible disparaît donc l'événement lui-même se détruit. L'idée de réalité se rattache à l'idée de possibilité préalable. L'événement arrive quand la nécessité représentative est récusée. L'événement récuse donc la priorité transcendantale, ce qui est réel sans avoir été possible, car le le retour de la possibilité annule l'événement.
Cependant, l'événement ne diffère pas de sa propre différence avec lui-même. Il s'oppose donc au savoir qui le confirme dans la réalité. Le savoir ne compte pas, il faut observer l'événement dans sa vérité et la preuve est sa contingence, tandis que un savoir rétrospectif en établirait une nécessité. Sans le savoir, nous sommes capables de vérité. L'événement est une donation de vérité, et il faut penser celui qui l'aura reconnu à partir de l'opposition du savoir qui rassemble et de la vérité qui divise. On ne constate jamais qu'a eu lieu mais on reconnaît qu'il a eu lieu. L'événement suppose une parole qu'en assume la synthèse car il se doit d'être repris. Il est donc repris subjectivement car les perceptions et les expressions de chaque événement diffèrent comme nous l'avons déjà dit. Néanmoins, la synthèse définit le fait et non l'événement et la synthèse est donc toujours le fait d'une diversité. Le fait donne lieu au savoir qui apparaitra comme tel. L'événement suppose donc une réflexion qui a pour but de récuser le fait car l'événement se perd s'il devient une simple constatation. Quelle est cette réflexion ? D'où vient alors la vérité de l'événement ? Quelles sont ces différentes synthèses ?
Certains hommes, faisant face au désordre qu'un événement a provoqué rattache l'événement à la volonté de Dieu. Si un événement arrive, il y a bien une raison et la meilleure explication viendrait de Dieu. Si nous pensons alors que Dieu fait tout pour le mieux, c'est-à-dire qu'il a pour but la félicité des esprits et que nous avons confiance en lui, nous pouvons donc dire que Dieu ne fait rien hors d'ordre. Par exemple, si un enfant nait à un moment précis, c'est parce que c'est comme cela que ce sera le mieux. Ainsi tout ce qui pourrait être de l'ordre de l'extraordinaire serait relié à cet ordre de Dieu. Il est en effet toujours possible de relier quelque chose d'extraordinaire à une règle quelconque. Dans Discours de métaphysique, Leibniz parle de « nature des choses » pour exprimer toutes les choses extraordinaires qui resteraient conformes à des règles de nature. Et tout ce qui arrive se fait grâce à la volonté générale de Dieu. Les objets de sa volonté générale concernent les actions des autres créatures telles que des hommes, des plantes... Ainsi, si l'action est bonne, nous pouvons supposer que Dieu la veut et la commande. Que dire des actions mauvaises qui se produisent ? L'action mauvaise qui arrive devient bonne par la suite. Prenons l'exemple d'un homme qui cambriole les banques. Son action mauvaise fera suite
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