Position historique et sociologique du problème
Cours : Position historique et sociologique du problème. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar moindou70 • 28 Janvier 2013 • Cours • 406 Mots (2 Pages) • 947 Vues
CHAPITRE 3
Position historique et sociologique du problème
1) L’histoire de la notion de civilité
L’antithèse fondamentale qui définit la conscience occidentale pendant le Moyen-âge est celle de « christianisme- paganisme » c'est-à-dire l’opposition entre le christianisme orthodoxe romain et l’hérésie. A cette époque, la société occidentale a fait des guerres de colonisation au nom de la croix, tout comme elle le fera plus tard au nom de la civilisation. Le terme de civilité est le symbole d’une réalité sociale qui englobe des nationalités diverses qui s’exprime dans une langue commune, d’abord l’italien,
puis le français. C’est la civilité qui constitue la base de l’unité européenne. Erasme a écrit en 1530 DE CIVILITAE MORUM PUERILIUM et publié en de nombreux exemplaires et utilisé dans les écoles de garçons. La transformation ultérieure du terme civilité en civilisation s’est faite car la définition répondait plus aux besoins de son époque. L’apparition brusque d’un mot dans une société indique presque toujours un changement de la vie des hommes qui la composent. Le traité d’Erasme constitue la concrétisation de certains processus sociaux. L’ouvrage se propose d’illustrer l’usage et le sens du nouveau terme mais surtout il s’agit d’orienter le comportement de l’homme en société. Le livre est dédié à un fils de prince. Il est souvent moqueur et ironique mais très précis. On découvre entre les lignes un genre de vie qui ressemblait déjà à la notre, ou pas. Il décrit des attitudes étranges comme celle de se tenir sur un seul pied, mais elles ne sont pas du à son imagination, mais se réfère à des coutumes différentes des nôtres. A table, les assiettes sont rares, et les ustensiles également. Dans son traité, Erasme fait le tour de toutes les situations de la vie sociale mondaine. En allant à la recherche de l’ancêtre de notre civilisation, à savoir la notion de civilité, on se trouve soudain confronté au processus de civilisation, aux vestiges du changement de comportement effectif tel qu’il s’est produit en Occident. Il faut éliminer tous les sentiments d’embarras
et de supériorité, tous les jugements de valeur. Les termes de civilisé et non civilisé n’expriment pas une antinomie du genre bon ou mauvais, mais une évolution qui n’est nullement achevée. En effet, nos descendants pourraient, face à notre niveau de civilisation, avoir des sentiments de gêne lorsque nous évoquons le comportement de nos ancêtres. La civilisation n’est pas une propriété mais un processus fait d’étapes, dont nous sommes les sujets.
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