Philosophie : l'existentialisme
Cours : Philosophie : l'existentialisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sandrine6487 • 19 Novembre 2012 • Cours • 926 Mots (4 Pages) • 1 008 Vues
Quelles sont les évidences que partagent les existentialistes? Quels sont leur point de ralliement et le cœur de cette pensée? On se souvient du célèbre :" L’existence précède l’essence " Sartre rappelle le sens de la formule au début de l'ouvrage: si Dieu n’existe pas, il n'y a donc aucun projet divin, aucune intention transcendante qui détermine ce que devrait être l'homme. Donc si Dieu n’existe pas, l'homme n'a pas d’essence c'est-à-dire de nature fixée a priori dans ce qu'on pourrait appeler (à la manière de Platon) un ciel intelligible. Il n'y a pas de nature humaine qui définirait a priori les qualités du genre humain (animal rationnel, politique, esthétique, religieux etc.) il n'y a pas non plus de nature humaine qui fixerait a priori une destination au développement de chaque homme concret :
personne n'a à réaliser sa nature puisqu’il n'y a pas de nature humaine préalable à ce que les hommes font d’eux -mêmes : « l ‘existence précède l’essence » signifie que l'homme sera tel qu'il se sera fait. Chacun, nous existons d'abord et ne sommes définissables qu’après, par nos actes. Cette angoissante condition Sartre l'appelle le « délaissement »
Avec l’existentialisme homme fait l'expérience de l'absence de dieu et non plus seulement d'un dieu caché comme chez Pascal où Dieu laisse encore des signes aux hommes pour les orienter dans leurs actions. Sartre présente l'existentialisme comme un effort pour tirer toutes les conséquences d'une position athée cohérente: il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre bien au contraire ceux qui espèrent au sens religieux du terme attendent d'autre chose que d’eux même à la réalisation de leur espérance, ce sont les quiétistes. Il faut donc désespérer de dieu pour entreprendre effectivement. L'existentialiste se borne à compter sur ce qui dépend de sa volonté et sur l'ensemble des probabilités qui rend certaines actions possibles (l'arrivée d'un train à l'heure).
SI DIEU N’EXISTE PAS, TOUT EST PERMIS
Si Dieu n'existe pas, il n'y a pas non plus de valeurs éternelles, de bien et de mal en soi qui s'imposeraient à nous de l'extérieur, dans une évidence intangible. En reprenant l'intuition de D ostoïevski, Sartre peut dire « Si dieu n'existe pas, tout est permis » au sens où chacun pose ses propres valeurs par ses choix.
Ainsi dans la Chartreuse de Parme la Sansévérina affirme par tout son comportement la valeur absolue de la passion amoureuse. Elle est prête à tout sacrifier pour son bel amour, tout, c'est-à-dire les conventions sociales, la morale traditionnelle et sa vie même s'il le faut. Pour la Sansévérina l’adultère n'est donc pas un mal en soi : quand l'échelle de valeur est fixée par la passion, mieux vaut un adultère qui enflamme deux êtres dans l'absolu du désir que la morne monotonie d'une vie de couple sans désir. L'existentialisme révèle à chacun sa liberté totale ; liberté à laquelle nous sommes tous condamnés par l'absence de repère, de norme transcendante.
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Courant philosophique
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