Philosophie de l'éducation
Cours : Philosophie de l'éducation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 28 Janvier 2013 • Cours • 1 883 Mots (8 Pages) • 3 268 Vues
PHILOSOPHIE DE L’EDUCATION
Introduction
La philosophie de l’éducation consiste à mettre en question tout ce que nous savons ou croyons savoir sur l’éducation.
Cette quête a toujours existé et tout le monde peut pratiquer la philosophie de l’éducation en se basant sur des méthodes posées par les penseurs grecs ou autres philosophes.
A noter que les sciences de l’éducation ne peuvent être dites sciences qu’à 2 conditions :
qu’elles expliquent ou du moins interprètent les faits éducatifs
qu’elles vérifient ou du moins argumentent leurs hypothèses explicatives.
La philosophie ne fait que poser les questions fondamentales en leur apportant des réponses probables.
Qu’est-ce que l’éducation ?
Il faut avant tout se demander ce que signifie le terme « éduquer ». Plusieurs synonymes possibles :
● élever : vise la famille essentiellement càd l’éducation spontanée, l’éducation au sens restreint.
● enseigner : vise l’éducation intentionnelle càd une activité qui s’exerce dans une institution dont les buts sont explicites, les méthodes plus ou moins codifiées, assurées par des pros.
● former
Cependant, ces termes apparemment synonymes sont exclusifs l’un de l’autre puisque dans les 3 cas on n’apprendra pas la même chose de la même façon. L’éducation signifie en fait apprendre.
« L’éducation, dans tous les domaines, depuis la naissance jusqu’au dernier jour, l’éducation, c’est d’apprendre à être homme ».
Certains philosophes nient purement et simplement la nature humaine et considèrent que chaque homme n’est ce qu’il est que par l’éducation. Mais en éducation, l’éducateur rencontre une résistance, celle de la nature psychologique de l’enfant qui passe nécessairement par différents stades et l’éducateur ne peut pas passer outre. Il doit s’adapter à chacun des enfants.
« Vouloir faire entrer l’enfant dans un moule commun, c’est risquer de le décourager à jamais ».
Eduquer = libérer en chaque homme ce qui l’empêche d’être soi, lui permettre de s’accomplir selon son « génie » singulier.
« Si le contenu de l’éducation est variable, la nécessité d’être éduqué est universelle, car elle est inhérente à l’homme ».
L’éducation est-elle nécessaire à la société ou à l’enfant ?
2 doctrines s’opposent :
● Les empiristes ou culturalistes rejettent la nature humaine donc on éduque l’enfant pour la société en fonction des valeurs propres de celles-ci.
● Les partisans de la nature considèrent qu’on doit éduquer l’enfant pour lui-même et lui permettre de s’épanouir selon sa nature propre.
Olivier REBOUL trouve la première thèse réaliste puisque toute société a besoin, pour exister, que les sujets respectent certaines règles, valeurs sans lesquelles la vie sociale serait impossible mais pb : risque de fanatisme.
Attention : entre individu et société, il existe un troisième terme : l’humanité. En effet, on éduque l’enfant pour en faire un homme càd un être capable de communiquer et de communier avec les œuvres et les personnes humaines.
« Etre homme, c’est apprendre à le devenir ».
Def de l’auteur : « L’éducation est l’ensemble des processus et des procédés qui permettent à tout enfant humain d’accéder progressivement à la culture, l’accès à la culture étant ce qui distingue l’homme de l’animal ».
Les institutions éducatives
Une institution est une réalité sociale qui varie d’une société à l’autre. On définit les institutions éducatives par leur fonction.
La famille a pour première fonction de « préparer l’éducation, en formant les habitudes, les émotions, les sentiments de l’enfant, de l’ « élever » avant tout enseignement intellectuel et raisonné ».
Malgré les évolutions récentes de la famille, cette dernière conserve ses deux fonctions principales à l’égard des enfants : les protéger et les éduquer.
Ces fonctions sont assumées du fait de sa simple existence.
La société fait confiance à chaque famille pour élever ses enfants mais dans certaines limites.
L’école est un établissement destiné à donner un enseignement collectif et fondamental identique pour tous les enfants et sans finalité professionnelle.
Qu’est-ce qui caractérise le savoir scolaire ?
● un savoir à long terme ● Des savoirs organisés ● adaptés (à la portée de chaque élève) ● Argumentés (justifiés et toujours susceptibles d’être critiqués) ● désintéressés (sans finalité professionnelle ou autre) L’école enseigne des valeurs qu’on ne trouve ni dans la famille, ni dans le monde du travail.
L’université est l’institution qui allie l’enseignement supérieur à la recherche fondamentale.
La tâche première de cette institution est de préserver une identité culturelle. C’est la mémoire intellectuelle et critique d’une société.
L’université a trois séries de fonctions :
● Fonctions d’enseignement : culturel, professionnel et de recherche (formation de spécialistes)
● Fonctions de recherche : c’est la production de savoirs nouveaux dont le contenu est publiquement contrôlable. Les savoirs et les valeurs sont conservés. La recherche est une quête de l’unité du savoir et est indispensable à la juste application du savoir.
● Fonctions sociales : permettre d’acquérir des diplômes et de former les adultes.
La pédagogie et ses antinomies
Le mot « pédagogie » a 2 sens :
● le fait d’être pédagogue, de posséder l’art d’enseigner et d’éduquer, un savoir-faire qui s’apprend surtout par la pratique.
● Une
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