Philosophie Contemporain
Commentaire de texte : Philosophie Contemporain. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar monchatbiloute6 • 14 Février 2015 • Commentaire de texte • 1 962 Mots (8 Pages) • 596 Vues
Introduction :
Les lois constitutionnelles de 1875 sont les textes officiels qui placent la France sous le régime de la IIIème République, déclarée en 1870. En 1870, les Français sont battus par les Allemands et Napoléon III fait prisonnier. Quand les parisiens apprennent les nouvelles de la défaite française et de la chute du Second Empire, ils s’empressent de proclamer la naissance de la IIIème République. Quelles sont les conséquences de la République provisoire sur les lois de 1875, rédigées cinq ans après que le régime ait été choisi ? Quel est leur contenu, que définissent-elles ? Et enfin, quelles conséquences auront-elles sur la vie politique et sociale de la France, qu’elles surprises réservent-elles ?
Conclusion :
Finalement, les lois constitutionnelles, plutôt conservatrices, écrites par une assemblée divisée, dont les centres se sont alliés, vont aboutir à l’enracinement de la République. Cela peut sembler contradictoire, mais le fait que ces lois soient conservatrices n’a pas pu contrebalancer le pouvoir du suffrage universel, garant des droits de l’homme. Les élections se sont toujours concluent en faveur des Républicains, les bonapartistes obtenant même plus de voix que les monarchistes. Si la République s’est imposée, c’est aussi grâce à des personnages forts comme Gambetta. Après dix ans d’indétermination, la République est enfin instaurée définitivement. En 1880, Gambetta prononce « qu’il n’y a qu’une France et qu’une République ». Le peuple est souverain, la République installée et il n’est plus possible de revenir en arrière. Ces lois sont donc très importantes car elles instaurent la naissance de la IIIème République et l’ancre de manière définitive. Elles seront valables jusqu’en 1940, malgré quelques petits changements, ce qui prouve bien à quel point leur interprétation, confuse au départ, n’a subi aucune modification.
I La République provisoire :
a) Du 4 Septembre à Février 1871.
Après la défaite du 2 Septembre 1870, le peuple manifeste et le régime de Napoléon III s’effondre sans résistance. La République est proclamée le 4 Septembre 1870, tout d’abord dans les villes de Lyon et de Marseille puis à Paris, qui pour une fois n’est pas le point de départ de la révolte. Un « gouvernement de la Défense nationale » est crée. Celui-ci est composé de nombreux modérés mais de très peu de Républicains. C’est donc plutôt un gouvernement conservateur qui se forme dans un climat de tensions. Jusqu’en janvier, des oppositions existent entre ceux qui veulent continuer la guerre et ceux qui veulent négocier avec l’ennemi. Ces oppositions entraînent des tensions, surtout à Paris. Mais Bismarck réclame des élections car il veut traiter avec un régime légal pour que la paix –et ses conditions- ne puissent pas être remises en cause. Malgré les oppositions très fortes au sein même du gouvernement (notamment entre Gambetta et les monarchistes) les élections vont avoir lieu le 8 Février 1871. Ces élections vont voir la victoire des monarchistes car ils prônaient la fin de la guerre, contrairement aux républicains et aux socialistes qui voulaient la continuer. C’est pour cela que les lois de 1875 vont être si conservatrices. Les monarchistes vont nommer Thiers à la tête du gouvernement.
b) Le rôle de Thiers
Thiers est placé au pouvoir le 17 février 1871 car il est considéré come le seul homme capable de gérer la situation. Il préfère s’occuper de la reconstruction de la France avant de régler la question du gouvernement, ce qui explique en partie le fait que les lois de 1875 aient été créées cinq ans après l’instauration de la République. Il va aussi devoir faire face à la Commune, qu’il va réprimée durement à Paris et empêcher dans les campagnes en promettant la République. Très vite cependant, les monarchistes vont accuser Thiers de prendre parti pour la République ; eux qui l’avaient mis au pouvoir souhaitent maintenant le voir partir et le faire remplacer par un conservateur plus dur. Le pouvoir de Thiers va être défini par la loi Rivet du 31 Août 1871. Cette loi fait de lui le Président de la République Française et il peut choisir ses ministres, pouvoir qui sera aussi accordé dans les lois de 1875, mais est sous contrôle de l’Assemblée Nationale. Cette loi est donc une prémisse de ce que seront les lois de 1875, en ce qui concerne le Président. Thiers se dit « pour une république conservatrice » ce qui lui vaut une méfiance de plus en plus grande au sein de la majorité mais aussi la sympathie du peuple. Il dira même que « la République est se qui nous divise le moins »Une loi dite loi chinoise est votée contre lui : cette loi définit les relations de l’Assemblée Nationale avec le Président et affirme une conception parlementaire de la République, comme pour les lois de 1875. De même, Thiers voudrait la création d’un Sénat, et il met en marche le débat qui se terminera en 1875. Après le 15 Mars 1873, jour où l’évacuation des Allemands est déclarée, Thiers ne semble plus utile à la droite, qui a peur de la République parlementaire. Broglie organise un vote à l’Assemblée et par 360 voix contre 344, il demande « une politique résolument conservatrice ». Thiers démissionne donc après ce vote qui le met en échec, le 24 Mais 1873. Mac-Mahon lui succède le jour même et organise la politique de l’Ordre moral.
c) Ordre moral
La coalition pour la défense de l’Ordre moral veut protéger la hiérarchie sociale, les classes dirigeantes et l’Eglise. Mais elle est fragile car divisée entre religieux extrémistes et orléanistes plus modérés. Les droites sont donc de plus en plus divisées mais elles s’opposent encore ensemble aux Républicains. La droite mène une politique sévère ce qui a pour conséquence l’augmentation de la popularité des républicains. Paradoxalement, l’Ordre moral, malgré des tentatives pour plaire au peuple, comme celle des pèlerinages, favorise ses ennemis. De plus, la coalition n’arrive pas à organiser un retour à une monarchie. Les légitimistes (ou groupe des Chevau-légers, du nom de
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