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Peut-on Exister Sans Les Autres ?

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Par   •  22 Septembre 2013  •  Dissertation  •  1 633 Mots (7 Pages)  •  1 080 Vues

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Peut-on exister sans les autres?

Il y a deux lectures immédiates du sujet:

- Peut-il se faire que les autres n’existent pas ? Suis-je seul au monde ? (solipsisme).

- Puis-je subsister et m'épanouir comme homme (et individu singulier) sans les autres ?

Peut-on… :

*Est-ce possible ? Réalisable / contradictoire avec le statut d’homme (animal politique, animal,culturel).
* Mais d’un autre côté, ne serait-ce pas notre condition ? 
La compassion affective et la participation des autres à nos entreprises sont loin d'être assurées :   « On vit et meurt seul », individualisme, anonymat des grandes villes, incommunicabilité des consciences.

*D’autre part, y a-t-il des contextes où un individu  ne donne toute sa mesure qu’en éludant les autres et leurs attentes ? Quel type d’égoïsme pourrait-il être moralement  admissible  ?

*Mais s’il faut penser que l'homme ne peut se développer qu’entouré de ses semblables,  cela n’implique-t-il pas  des dépendances, des dettes,  des obligations ?

Exister :

Le terme peut prendre différentes connotations :

      *Vivre :  subsister  / « bien vivre » selon la nuance opérée par Aristote ; ce qui suppose  une forme de confort matériel et une sophistication des goûts qui impliquent la spécialisation et la coopération entre les hommes.

      *Exister au sens sartrien : le terme ne devrait être utilisé que pour les consciences. Les choses sont,les personnes existent, c’est à  dire débordent toujours leurs manifestations. Elles ne sont pas définissables parce qu’elles ne sont rien de définitif. En tant que liberté, le sujet est ses propres possibilités, c’est dire qu’il est «  projet » :  il est ce qu’il   n’est pas ( encore) et il n’est pas (réductible  à) ce qu’il est (actuellement).  D'où la formule de Sartre, dans L’être et le néant Page 287  NRF Gallimard.

Une personne  se pose dans l’être par chacun de ses choix et a besoin  d'être reconnue dans ses possibles,  le regard de l’autre lui donne consistance,  la fait exister mais  en la réduisant aux seules manifestations d’elle-même  perçues  par l’autre (et du point de vue de l’autre).  La conscience aspire à être reconnue mais est essentiellement inapte à l’objectivation.

 Cette reconnaissance n'implique-t-elle  pas toujours les autres, le regard de l'autre, la conscience de l'autre. Mais d’un autre côté les autres ne peuvent-ils pas être des obstacles à notre existence tout en étant nécessaires à notre reconnaissance?

Ne déploierait-on pas mieux ses possibles sans les autres? Est-ce un leurre  que de le penser? Que serait notre liberté  sans les autres, sans celle des autres?

La question a donc une portée politique et morale en plus de sa  portée ontologique et phénoménologie.

PLAN SYNTHETIQUE

 I )   LE SOLIPSISME : UNE HYPOTHESE INTENABLE

    L’homme,  animal culturel, porte la présence de l’autre au cœur de lui-même.

a)Sans le contact des autres, l’enfant ne développe pas les facultés caractéristiques de l’espèce et notamment la parole ;

b) Même pour un être déjà formé au contact des autres, l’isolement a des effets régressifs.

L’autre par sa présence et même par sa résistance, nous force à réaliser toujours de nouvelles possibilités d’existence. (transition   ) Mais les autres peuvent aussi se révéler des obstacles à notre épanouissement : parfois le salut est dans la fuite.

II LA SOLITUDE SALVATRICE

 

a)L’aliénation amoureuse cf. La place royale de Corneille

 

b)La solitude des créateurs ;

 

c)Le rapport aux autres dans les arts d’exhibition et de production

III     LE DRAME DE L’EXISTENCE  COLLECTIVE :  LES AUTRES NOUS SONT AUSSI  INDISPENSABLES QU’INSUPPORTABLES

-a) l’analyse phénoménologique de la rencontre des consciences (Hegel/ Sartre) ;

-b)  la réflexion politique

 

1)L’autarcie n’est pas possible individuellement ;

 

2)Mais la coexistence  impose  de nombreuses concessions à  l’égoïsme :

 

                                    Le paradoxe de l’insociable sociabilité( Kant)

-c) une solution : le microcosme

Introduction problématique :

Un homme ne développe les facultés caractéristiques de son espèce qu’au contact de ses semblables, L’homme a besoin des autres pour exister comme homme, ce que prouve a contrario les cas d’enfants sauvages. Toutefois les autres agissent souvent comme des obstacles à la réalisation de soi. Le salut ne serait-il pas dans la fuite et la solitude ? Mais la solitude prolongée n’a-t-elle pas des effets régressifs ?

La question se pose donc «  l’homme peut-il exister sans les autres ? »  L’analyse conduira à distinguer différents sens de l’existence :  de la subsistance à l’objectivation de soi. 

I )   LE SOLIPSISME : UNE HYPOTHESE INTENABLE

                            MA LANGUE EST L’ HERITAGE DES AUTRES

Se pourrait-il que ma conscience soit enfermée, seule, dans son propre délire perceptif et que derrière ces chapeaux et ces manteaux , ces regards et ces caresses, il n'y ait que des automates perfectionnés ?

La phénoménologie a montré comment

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