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Pensée de l’homme

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Par   •  10 Février 2014  •  Analyse sectorielle  •  9 994 Mots (40 Pages)  •  703 Vues

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Pensée de l’homme

Etude des idées politiques, des grands courants de la pensée humaine. Il s’agit de comprendre la constitution de la pensée de l’homme, qui a un rôle essentiel dans le domaine de la communication.

Les notions de divin et de pouvoir

On passe de la Préhistoire à l’Histoire avec l’écriture. L’Histoire est fondée sur les archives, écrites ou archéologiques. La préhistoire se divise entre : le paléolithique (âge ancien de la pierre) de 500 000 à 15 000, le néolithique de 15 000 à 3000 (nouvel âge de la pierre) et l’âge des métaux de 3000 à 1000 (cuivre, bronze, fer). En Afrique noire et en Amazonie, on a des civilisations qui sont encore au niveau de la Préhistoire. Cette évolution n’est donc valable que pour les sociétés occidentales. La Préhistoire a fait plus de progrès comme science que la physique nucléaire. La Préhistoire conditionne donc la pensée de l’homme. L’homme se différencie des autres primates successivement : il marche debout, il copule de face, il utilise les pierres comme outil de façon plus régulière. L’homme se distingue du primate supérieur par rapport au fait que la mort n’est pas considérée comme un terminus. L’homme a une telle idée de son rôle sur la terre qu’il ne peut pas imaginer être un animal comme les autres. Il va donc développer progressivement que le corps humain n’est qu’une enveloppe de passe et qu’il y a un au-delà. Les corps morts sont protégés par des pierres, des feuilles et des objets contrairement aux animaux. Si l’on croit qu’il y a une vie après la mort physique, cela sous-entend que l’on sait qu’on va venir. Les animaux ne savent qu’ils vont mourir qu’au dernier moment. Nous avons la préscience de la mort. La vie est mortelle. L’homme vit dans une terreur de la nature. L’homme développe une capacité de conceptualisation, e tentative d’explication. L’homme est un animal qui n’aime pas ne pas comprendre. L’homme tente alors d’expliquer la nature, qui lui apparaît comme une force. Le monde est une dynamique (dynamis signifie force en Grec). Pour l’homme préhistorique, chaque objet naturel est doué d’un esprit. Un esprit est un ferment, une fermentation. Chaque esprit est doué d’une capacité de fermentation. L’homme entend développer cette dynamique comme esprit de nature. En latin, animus signifie esprit. On parle de religion animiste. Pour les hommes, ces fermentations individuelles forment un Grand Tout qui est la divinité suprême. Le Grand Tout correspond au Manitou pour les Indiens, pour les Grecs cela correspond à l’o Pan oméga Mav, qui signifie la divinité globale de la nature, connue pour sa violence à l’égard des êtres humains. La nature est agressive et l’homme préhistorique vit avec la peur de la nature, la panique (la peur de Pan, du Grand Tout). L’homme tente d’apprivoiser la nature dès lors. C’est une constante de l’être humain de vouloir dominer la nature. Cette domination est intellectuel. Les hommes se mettent, par empirisme, à étudier les avantages de la nature, de comprendre le mystère de la nature. Les hommes détiennent un savoir médical, scientifique dès lors. Ce savoir médical va évoluer vers un autre type de savoir, l’art d’entrer en contact avec la nature. Ces hommes se déclarent dotés du pouvoir d’entrer en contact avec les esprits et déclarent qu’ils savent se rendre les esprits favorables. Cette capacité à entrer en contact avec les esprits va donner à ces hommes une supériorité sociale. Ils soignent, sont capables de faire arrêter la pluie, le vent, capables d’entrer en communication avec les esprits. Ils deviennent des hommes de pouvoir au sein du groupe. On a l’apparition de personnalités cultuelles, qui va influencer le groupe social. Ces sorciers vont essayer d’entrer en contact avec la nature de façon diverse : la trans est la façon la plus habituelle par la prise d’herbe et de champignon, par la gestuelle (danse), par l’imagination (mise en image par la peinture). La représentation imagée participe même à la communication avec l’être vivant, l’esprit. Il y a au départ une volonté utilitaire. La communication est à l’origine des êtres humains. Le besoin de dialoguer avec celui qui sait, le besoin d’entrer en contact avec ce qui nous rend service et le besoin de représenter ce que l’on recherche (publicité).

Ce groupe cultuel détient une partie de l’autorité. Face à lui, l’autorité est partagée par celui qui est le plus fort et qui peut entrainer le groupe à la chasse ou à la guerre. L’intelligence de ces deux groupes privilégiés sera de fusionner ces deux fonctions. On a l’origine du pouvoir politique, fondé à la fois sur la force et le sacré. Tous les pouvoirs politiques sont des pouvoirs sacrés, encore aujourd’hui. Aujourd’hui, le président de la République a le droit de grâce et est inviolable. Il est au-dessus du commun. Le dernier chef de l’Etat français à être sacré est Charles X en 1825. La fusion du politique et du sacré est donc à l’origine du pouvoir. Cela dure pendant des siècles. Toute l’histoire des idées politiques est une histoire de la laïcisation progressive du pouvoir. Ces êtres humains se sont constitués en groupes organisés avec un pouvoir politique.

La première grande révolution humaine advient lorsque l’homme maitrise le feu. Jusqu’alors, le feu est une terreur (incendies, foudre, etc). A un certain moment, il saura conserver le feu accidentel, le créer avec des silex. Jusqu’alors, le groupe humain se déplaçait en bandes. Le feu doit être préservé du vent. On a donc une sexualisation de la société : les hommes sont les chasseurs et les guerriers tandis que les femmes entretiennent le feu. L’homme défend le foyer, le feu est au centre de la communauté. L’homme défend le feu, la femme entretient le foyer. L’homme a réussi à dominer une partie de la nature. Grâce au feu, il peut chasser les bêtes fauves. L’homme entre dans la civilisation avec le feu. Dès lors, l’homme civilisé mange cuit, l’homme sauvage mange cru.

La deuxième révolution humaine intervient vers l’an 15 000 dans le triangle fertile (Liban, Irak, Palestine, Syrie). Dans la région de l’Euphrate s’installent des pratiques nouvelles qui se généralisent. L’homme a toujours cherché à dominer la nature pour des raisons de confort. Cela évolue lorsque des hommes comprennent le système de reproduction végétale et animale. Les hommes découvrent la germination et la reproduction animale. On a une maîtrise alors de l’agriculture et de l’élevage. Il devient dès lors inutile de chasser, de se déplacer sur des kilomètres pour tuer des

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