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Le sentiment de l'amour dans Ethique

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Par   •  24 Mars 2013  •  512 Mots (3 Pages)  •  963 Vues

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SPINOZA Philosophe néerlandais 1632-1677

Deux courts extraits au sujet du sentiment de l'amour dans Ethique (1662-1675)

Ethique Partie II Chapitre V L'amour consiste à jouir d'une chose et à s'unir à elle : nous le diviserons donc d'après la nature de son objet, objet dont l'homme cherche à jouir en s'unissant avec lui. L'amour naît donc de la représentation et de la connaissance que nous avons d'un objet; et plus l'objet se montre grand et imposant, plus l'amour est grand et imposant en nous. Nous pouvons nous affranchir de l'amour de deux manières : ou bien par la connaissance d'une chose meilleure, ou bien par l'expérience qui nous apprend que l'objet aimé que nous avons pris pour quelque chose de grand et de magnifique nous apporte beaucoup de douleur, de peine et de dommage.

C'est encore un caractère de l'amour, que nous ne voulons jamais nous affranchir de cette passion absolument (comme nous pouvons le faire pour l'admiration et pour les autres passions) : 1° parce que cela est impossible ; 2° parce qu'il est nécessaire de ne pas nous en affranchir. 1° Impossible ; car cela ne dépend pas seulement de nous, mais encore de l'objet ; et, pour que puissions ne pas vouloir aimer et ne pas aimer en effet un objet, il faudrait que cet objet ne nous fût pas préalablement connu. 2° Il est nécessaire de ne pas nous affranchir tout à fait de l'amour, parce que, à cause de notre faiblesse, nous ne pourrions exister sans la jouissance de quelque bien auquel nous sommes unis et par lequel nous sommes fortifiés.

Ethique Partie III, Chapitre 13 L'amour est un sentiment de joie accompagné de l'idée de sa cause extérieure. Cette définition marque assez clairement l'essence de l'amour ; celle des auteurs qui ont donné cette autre définition : Aimer, c'est vouloir s'unir à l'objet aimé, exprime une propriété de l'amour et non son essence ; et comme ces auteurs n'avaient pas assez approfondi l'essence de l'amour, ils n'ont pu avoir aucun concept clair de ses propriétés, ce qui a rendu leur définition obscure, au jugement de tout le monde. Mais il faut observer qu'en disant que c'est une propriété de l'amant de vouloir s'unir à l'objet aimé, je n'entends pas par ce vouloir un consentement de l'âme, une détermination délibérée, une libre décision enfin (car tout cela est fantastique ; je n'entends pas non plus le désir de s'unir à l'objet aimé quand il est absent, ou de continuer à jouir de sa présence quand il est devant nous ; car l'amour peut se concevoir abstraction faite de ce désir. J'entends par ce vouloir la paix intérieure de l'amant en présence de l'objet aimé, laquelle ajoute à sa joie, ou du moins lui donne un aliment.

Pistes de lecture .Dans ces deux textes, vous pouvez relever deux définitions de l'amour. A comparer avec celle de Leibniz que nous avons vue dans le précédent atelier de lecture : « l'amour est cet acte ou cet état actif de l'âme qui nous fait trouver notre plaisir dans la félicité ou la satisfaction d'autrui. »

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