Le Temps

Le Temps

On a ainsi une contradiction à élucider.

I) Le temps est-il essentiellement destructeur ?

Le temps est destructeur car il apporte la mort et il détruit au sens fort, c’est-à-dire qu’il supprime en ôtant la vie, il est privation d’être, il est non-être. Il apporte le négatif.

a) Le temps comme apport du négatif et de la mort

Le temps existe-t-il ou non ? se demande Aristote dans la Physique 4 au paragraphe 10. Le temps a été et il n’est plus ; Il sera et il n’est pas encore. Ce qui est composé de non-être n’existe pas donc le temps n’existe pas.

Qu’en est-il de l’instant ?

Il est toujours autre à peine le vise-t-on comme présent qu’il est déjà passé, il n’a pas d’identité de l’instant sa limite réside dans son apparition qui est aussitôt disparition, le temps semble ne pas exister, il est irréel. Il est principe d’irréalité dont la réalité dépend de ce principe d’irréalité qui le constitue. Il est réel principe d’irréalité.

L’Aporie (difficulté) de l’être et du non-être du temps est reprise par St Augustin dans les confessions au livre II.

Le paradoxe ontologique : la connaissance de l’être oppose non seulement le langage à l’argument septique « Le temps n’a pas d’être puisque le futur n’est pas encore, que le passé n’est plus … ». Comment concilier la positivité des verbes être passé, advenir et exister ou être et la négativité des adverbes : ne plus, pas encore, pas toujours. La question est comment le temps peut-il être si le passé n’est plus, si le futur n’est pas encore et si le présent n’est pas toujours ?

- La notion de narration implique celle de la mémoire (se souvenir = avoir une image du passé) une empreinte laissé par les évènements qui restent fixés dans l’esprit.

- La notion de prévision, implique celle de l’attente, l’idée de cause, l’idée de signe. Grâce à une attente présente que les choses futur nous son présenté comme avenir.

L’attente est l’analogie de la mémoire, elle consiste en un signe image qui existe déjà en ce sens qu’il précède de l’évènement qui n’est pas encore. Il en résulte que le Carpe Diem est une illusion, on ne peut ignorer le passé.

L’irréversibilité amène l’idée d’un ordre dans la succession des évènements. Par conséquent, on ne peut pas échapper à l’irréversibilité du temps (en Biologie, les processus ont un sens, ils ne sont pas réversibles). Mais, si nous sommes pris dans un flux continue, ne sommes-nous pas simultanément dans un présent stable, en effet, nous vivons dans ce que nous appelons la réalité, c’est-à-dire, le présent mais tout en ayant conscience qu’il y a un commencement, une suite et une fin aux choses. C’est en ce sens que St Augustin solutionne l’Aporie initiale.

En donnant la présence au futur et au passé, il n’y a pas trois temps mais 3 présents, c’est la thèse du triple présent. Le temps n’existe que dans notre esprit sous la forme du souvenir et de l’attente, la conscience li les moments du temps et instaure ainsi une identité dans cette nécessité, nous prenons

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