Le Prince

1er principe . L’homme prudent doit suivre toujours les voies tracées par les grands personnages, imitant ceux qui ont été très excellents. (Moïse, Cyrus, Rimulus, Thésée, …)

Il fallait que Moïse eut trouvé le peuple d’Israël en Egypte opprimé, il était nécessaire à Romulus abandonné et à l’étroit dans son territoire qu’il fonde Rome et devint Seigneur de Rome…

Se garder pour l’acquisition d’une principauté de changer les institutions sinon de se faire des ennemis ou autrement ruser de la force pour ne pas échouer, de là vient que tous les prophètes bien armés furent vainqueurs et les désarmés conquis.

Le talent ne suffit pas à être roi il faut s’y maintenir.

2ème : la richesse et la fortune ne suffisent pas. Il faut associer richesse, fortune et talent pour se maintenir (César Borgia – pape Alexandre VI)

qui donc juge nécessaire, en sa nouvelle principauté, de s’assurer de ses ennemis, s’attacher des amis, vaincre ou par force ou par rue, se faire aimer et craindre du peuple…se maintenir en amitié des rois et princes… en sorte qu’ils soient portés à te servir.

3ème : de l’usage et d’être scélérat

de trahison et cruauté comment se maintenir longtemps en sûreté chez soi et se défendre des ennemis extérieurs sans que leurs concitoyens conspirassent contre eux.

Ceux là n’ont pu se maintenir par leur cruauté mal employée.

On peut appeler bonne cruauté (avoir du bien ou mal) laquelle s’exerce seulement par nécessité de sa sûreté et puis ne continue point – et se convertit en profit des sujets le plus qu’on peut, le prince se maintient.

La mauvaise est celle du commencement si petite soit-elle, et qu’elle puisse croire plutôt qu’elle ne s’abaisse.

D’où il faut noter qu’en prenant celui qui l’occupe doit songer à toutes les cruautés qu’il lui est besoin de faire, de les pratiquer d’un coup et ne point les renouveler, rassurer les hommes et les gagner à soi par bienfaits.

...