Le Jeu De La Mort
Compte Rendu : Le Jeu De La Mort. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MaellouRicco • 1 Janvier 2014 • 1 135 Mots (5 Pages) • 1 444 Vues
Le jeu de la mort
Avec l’arrivée de la télévision est apparu un nouveau genre de divertissement. Depuis sa création, la télé a vite perdue son but premier : l’information en image. Les chaines de productions ont vite découvert que ce nouveau moyen de communication serait surtout l’initiative d’un nouveau moyen de divertissement. La guerre à l’audience était lancée et avec elle, la recherche toujours plus poussé de concept d’émission. Avec l’apparition de la télé réalité, les producteurs ont vite découvert que le « trash » était une source garantie d’audience et de revenues. Les télés mondiales se sont alors lancées dans la course au plus trash, de l’humiliation avec des jeux de téléréalités incitant à l’adultère, en passant par des autopsie sur les plateaux jusqu’à la torture d’humain en direct. A quand le jeu de la mort en prime time ?
L’expérience de Milgram, revisité par le docteur en psychologie Jean-Léon Beauvois, vise à savoir qu’elle autorité possède réellement la télévision, a-t-elle une légitimité assez forte aux yeux des gens pour les pousser à la torture sur autrui ? Va-t-elle à l’encontre de la morale. La morale étant l’ensemble de principes, de règles et de lois ainsi que de devoirs qui ont pour but d’apporter un cadre pour le bien-être général à l’intérieur d’une société. Elle fait appel à la conscience individuelle de même qu’à la conscience collective. Elle permet en autre de distinguer, le bien et le mal. C’est dans cette distinction que se pose la question du jeu de la mort. Un jeu de questions/réponses où l’un des candidats (toujours l’acteur) doit mémoriser un certain nombre de mot, puis le questionneur (le cobaye de l’expérience) l’interroge sur ces mots. A chaque mauvaise réponse, le questionneur doit infliger une punition au candidat, elles prennent la forme de décharges électriques, plus le candidat se trompe et plus le choc électrique sera puissant, jusqu’à atteindre un niveau provoquant la mort du candidat si tout cela était réel. Les résultats de l’expérience sont sans appel, 80% des candidats sont allés jusqu’au bout malgré les cris de douleurs et les supplications du candidat. Huit personnes sur dix, entre dans un état agentique et sont susceptibles de se transformer en tortionnaire sous l’influence du système télévisuel.
Sur le plateau de télé les cobayes se soumettent car l’autorité y régnant leurs semble être légitime. Effectivement, il s’avère qu’ils sont vulnérables, ils sont seuls face à un système inconnu et impressionnant qu’est la télé, ils sont pour la première fois soumis aux projecteurs et à la pression qu’ils induisent. « Si on est là bien maquillé on essaie d’être bon dans ce qu’on fait », à partir du moment où on lui donne une mission, peu importe qu’elle soit morale ou non, ce cobaye décide d’aller jusqu’au bout sans même contester et surtout de le faire du mieux qu’il peut. Il se sent investie d’une mission par cette autorité qu’est la télé, représenté par le plateau, les caméras, l’animatrice et le public. L’homme d’après Kant est un être définis par la raison, or sur ce plateau, la plupart perdent leurs substance « pantin ; bête et discipliné ; je n’ai pas réfléchis, j’y suis allé » confessent les cobayes après coup. Ils plongent dans ce que Kant appelait
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