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Le Français

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Par   •  21 Février 2012  •  525 Mots (3 Pages)  •  1 060 Vues

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EXERCICES

1) Des textes suivants, lesquels sont philosophiques? Pourquoi?

1- "Ivan Illitch voyait qu'il mourait et qu'il était désespéré. Dans le fond de son âme, il savait bien qu'il mourait, mais non seulement il ne parvenait pas à s'habituer à cette pensée, il ne la comprenait même pas, il était incapable de la comprendre.Cet exemple de syllogisme qu'il avait pris dans un manuel de logique de Kieseweter : "Caïus est un homme, les hommes son mortels, donc, Caïus est mortel", ce raisonnement lui paraissait exact s'il s'agissait de Caïus, mais pas de sa propre personne. C'était Caïus, un homme en général, et il devait mourir. Mais lui n'est pas Caïus, il n'est pas un homme en général; il est à part, tout à fait à part des autres êtres : il était Vania avec sa maman et son papa, avec Mitia et Volodia, avec sa bonne, (…) Caïus connaissait-il l'odeur de cette balle en cuir bariolé qu'aimait tant Vania? "

2- "Que sont tous les objets sensibles, et surtout ceux qui nous séduisent par l'attrait de la volupté, ou nous effraient par l'image de la douleur; ceux enfin dont le faste nous arrache des cris d'admiration? Que tout cela est frivole, digne de mépris! C'est un dégoût, une corruption, c'est la mort. Voilà ce que doit comprendre la raison. Songe à ce que sont ceux-là même dont les opinions et les voix nous donnent la gloire.

Qu'est-ce que la mort? Si on la considère en elle seule; si, par une abstraction de la pensée, on la sépare des images dont nous la revêtons, on verra que la mort n'est rien qu'une opération de la nature; or, quiconque a peur d'une opération de la nature est un enfant."

3- "L'analyse du "on meurt" nous dévoile sans équivoque la manière d'être, dans sa banalité quotidienne, de l'être-pour-la-mort. Celle-ci est comprise, dans une semblable façon de parler, comme quelque chose d'indéterminé qui, pour vous-même en attendant, est une réalité non encore donnée, dont par conséquent la menace n'est pas à craindre. Le "on meurt" propage cette opinion que la mort concerne pour ainsi dire le "on". L'explication de la réalité humaine qui a cours dans les propos des gens, déclare : "on meurt"; parce qu'en disant "on meurt", chacun des autres et soi-même en même temps peut s'en faire accroire ; oui, on meurt, mais, chaque fois, ce n'est justement pas moi le "on", ce n'est personne. Le "fait de mourir" est ainsi ramené au niveau d'un événement qui concerne bien la réalité humaine, mais ne touche personne en propre. Si jamais l'équivoque a été faite des parleries quotidiennes, c'est bien ainsi dans le parler sur la mort. Cette mort qui, sans suppléance possible, est essentiellement la mienne, la voici convertie en un événement qui relève du domaine public ; c'est à "on" qu'elle arrive… Par une telle ambiguïté, la réalité humaine … se met en état de se perdre dans le "On". Le "On" justifie et aggrave la tentation de se dissimuler à soi-même l'être-pour-la-mort,

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