L’agnosticisme.
Fiche : L’agnosticisme.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar savages • 2 Juin 2014 • Fiche • 494 Mots (2 Pages) • 804 Vues
L’agnosticisme est une attitude de pensée considérant la vérité de certaines propositions concernant notamment l'existence de Dieu ou des dieux comme inconnaissable1,2 : à la différence des croyants, considérant probable ou certaine l'existence de telles divinités, ou des athées l'estimant impossible, les agnostiques refusent de trancher3. Si le degré de scepticisme varie selon les individus, les agnostiques s'accordent pour dire qu'il n'existe pas de preuve définitive en faveur de l'existence ou de l'inexistence du divin, et affirment l'impossibilité de se prononcer.
Si les agnostiques refusent de se prononcer quant à l'existence d'une intelligence supérieure, ils n'accordent, en revanche, ou du moins tendent à n'accorder, aucune transcendance ni aucune valeur sacrée aux religions (prophète, messie, textes sacrés..) et à leurs institutions (clergé, rituels et prescriptions diverses..). Ceux-ci voient en effet les religions comme de pures constructions sociales et culturelles qui auraient surtout pour fonction historique d'assurer la cohésion et l'ordre dans les sociétés humaines traditionnelles, via par exemple la menace de l'enfer, la promesse du paradis ou encore la notion de péché 4. En d'autre terme, les religions, aux yeux d'un agnostique, sont bien trop « humaines » de par leurs modes de fonctionnement et de par les dynamiques anthropologiques sur lesquelles elles se basent (soutien psychologique face à la mort et aux épreuves de la vie) pour qu'elles aient un quelconque lien direct avec toute forme d'intelligence supérieure.
Afin d'étayer davantage leur doctrine, les agnostiques inscrivent les religions dans une perspective historique, ceci afin de démontrer que beaucoup de concepts philosophiques, mais aussi de rituels et de dogmes préexistaient en réalité à l'arrivée du messie ou du prophète, ou furent, à l'inverse, longtemps très disputés bien après leur mort (exemples : notion de bien et de mal, infaillibilité du Pape, baptême par l'eau, place du Christ par rapport à Dieu...). Une telle démarche permet, selon eux, de souligner l'aspect artificiel et arbitraire des religions et des écrits religieux mais aussi leurs filiations historiques, écartant par là-même l'hypothèse d'une intervention divine.
Ce n'est pas pour autant que les agnostiques sont contre les religions, puisqu'ils considèrent que celles-ci peuvent dans une certaine mesure être tout à fait bénéfique aux sociétés, du moins tant qu'elles ne dérivent pas sur le terrain de la haine et du fanatisme. L'agnosticisme tend ainsi à adopter une attitude de « parfaite neutralité » envers le religieux.
L'agnostique peut choisir par convention sociale de s'affilier, malgré tout, à une croyance religieuse, alors qu'il n'a ni la certitude de l'existence d'une intelligence supérieure ni le respect religieux du aux rituels et aux hommes d'Église ; mais cela lui évitera une éventuelle exclusion sociale, plus ou moins probable en fonction de la religiosité de son groupe social d'appartenance. Certains agnostiques peuvent même se revendiquer ouvertement chrétiens ou musulmans dans une logique d'affirmation identitaire et culturelle sans rapport
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