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La force de l'etat est elle necessaire a la liberte des citoyens

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Par   •  1 Décembre 2014  •  2 491 Mots (10 Pages)  •  9 756 Vues

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LA FORCE DE L’ETAT EST ELLE NECESSAIRE A LA LIBERTE DES CITOYENS

Citoyen : dans un état de droit, le peuple est souverain. La force est au service de la loi, donc au service de la volonté générale : le citoyen est donc a la fois le législateur et le sujet.

Comme disait Rousseau, « l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté » en effet si le sujet est soumis à sa propre volonté alors il est libre

Le philosophe Alain de son vrai nom Émile auguste Chartier écrit même "Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l'obéissance il assure l'ordre; par la résistance il assure la liberté."

L’état est une instance séparée de la société civile, chargée d’administrer la société.

Force : Oppression exercée qui peut être physique ou morale sur une personne ou un groupe d’individu afin obtenir leur consentement involontaire.

La bonne constitution d’un état repose inévitablement sur la liberté du peuple. Or cette dernière dépend de la sécurité qu’offre l’état. En effet, le peuple a du pouvoir seulement parce que l’état en a aussi, ainsi le bien commun et une volonté commune règnent.

Aussi, la liberté de chacun peut donc être menacée sans l’intervention d’un état puissant qui préviendrait de toutes formes d’agressions.

Seulement l’abus de cette puissance conduirait à un état liberticide paradoxalement, puisqu’il exercerait un pouvoir intrusif.

On observe donc cette distinction nette entre d’un coté un état trop fort dans lequel le peuple est opprimé par des restrictions de libertés personnelles dans un but de libertés communes ; de l’autre un état trop faible dans lequel les libertés individuelles sont optimisées au détriment des libertés collectives.

La question est donc de savoir si l’état est finalement la solution ou le problème, autrement dis serions définitivement plus libres sans état ?

Dans un premier temps, nous étudierons l’importance et la fonction clé de l’état dans la contribution de la liberté des citoyens, puisqu’un état puissant est synonyme de sécurité et donc de libertés, puis, nous en montrerons dans un second temps, les aspects négatifs, qui peuvent aboutir a la tyrannie. Enfin nous tenterons de trouver un compromis entre ces deux oppositions en démontrant que la liberté du peuple doit être garantie par la justice.

Un peuple ayant la capacité d’évoluer comme bon lui semble est dit un peuple libre. Cette liberté est par ailleurs garantie par la sécurité que l’état se doit de leur apporter. C’est en effet une de ses fonctions principales, à savoir protéger ses citoyens d’agressions qui mettraient en danger leur société civilisée. La force d’un état semble donc, à priori, un impératif pour assurer son rôle.

Cependant différentes théories s’opposent quant au rôle et au fonctionnement de cet état :

- Hobbes, dans son ouvrage Léviathan propose le concept d’un état dirigé et structuré par un homme ou un groupe d’hommes, qui aura au préalable, passé un contrat avec l’ensemble des citoyens, et qui lui permettra de dominer complètement la société.

Ce contrat ne limite cependant pas son pouvoir puisqu’une telle action limitait par la suite la force de ce dernier. Il serait alors incapable de remplir sa fonction première qui est d’assurer la sécurité des citoyens.

Sans cet homme, sans cette figure de l’autorité suprême, Hobbes écrit que « aussi longtemps que les Hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tiens en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme la guerre, la guerre de chacun entre eux ».

L’homme étant conscient de sa violence, il n’hésitera pas à attaquer son voisin afin d’éviter que ce dernier ne l’attaque en premier, la meilleure défense étant bien sur l’attaque.

Dans cet optique, la présence d’une instance qui règlerait les différents entre les Hommes est donc logiquement nécessaire au bon fonctionnement de la société civile.

Ce contrat permet donc, d’après Hobbes, une harmonie social, et garantie l’ordre, même si pour cela, la peur doit être utilisée.

- A l’inverse, Rousseau à une vision totalement différente. Il définit l’homme comme un être bon par nature, et donc qu’il est tout a fait capable de vivre seul ou en communauté sans autorité suprême pour faire régner l’ordre.

Aussi, la mise en place d’un gouvernement où chaque citoyens participeraient équitablement, en vue du bien commun, semble, pour Rousseau, le meilleur compromis.

On serait donc dans une société où l’impératif de sécurité à été mis de coté, au profil de la participation à la vie politique des citoyens. Ces derniers seraient donc à la fois les législateurs et les sujets, et seraient donc soumis à leur propre volonté : ils seraient libres car autonomes.

Il y’a donc une opposition d’idées de la part de plusieurs philosophes, cependant, on constate que le but final reste le même, ici, que ce soit chez Hobbes ou Rousseau.

Le pouvoir absolu que détenait l’homme au dessus de tout, qui régnait en maître sur les autres citoyens afin d’assurer leur sécurité, ce Léviathan, d’après Hobbes, se retrouve dans les mains du peuple chez Rousseau. En effet, ce dernier n’a fait finalement que substituer l’autorité d’une instance suprême, au profil d’une autre ; néanmoins, cette notion d’instance suprême reste. L’état n’est autre que cette instance, elle a simplement été aménagée différemment mais sa fonction première reste la même, à savoir assurer la sécurité des citoyens.

Toutefois, en voulant bien faire, l’état qui souhaite garantir la sécurité de tous, souhaite régir et contrôler toutes les actions de ces citoyens afin de vérifier que ces dernières ne viennent pas entraver leur sécurité. On arrive donc à un état qui « absorbe » la société, et qui, voulant la rendre libre, ne fait que la détruire plus encore.

La question est donc de savoir si finalement, en délaissant le pouvoir au profil de l’état, la société ne se retrouve t’elle pas devant un potentiel tyran ? Autrement dit, en suivant les idéaux de Hobbes ou Rousseau, la société ne court-elle pas à sa propre perte ?

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