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Par   •  15 Janvier 2014  •  Cours  •  2 415 Mots (10 Pages)  •  583 Vues

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Département de sciences sociales et politiques Faculté des sciences sociales, économiques et de gestion Faculté universitaire Notre-Dame de la Paix INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE Laurent de BRIEY Année 2011-2012 1 Présentation L’objectif du cours Ce cours souhaite initier les étudiants à la démarche philosophique et à la réflexion abstraite. L’étudiant devra être amené à comprendre en quoi consiste une démarche philosophique et à témoigner lui-même d’une capacité de prise de distance critique par rapport à toute opinion et conviction, en ce compris ses opinions et convictions personnelles. Il devra être à même de veiller à la cohérence globale d’une argumentation, démontrer une aptitude de compréhension et de confrontation de raisonnements complexes autres que les siens, ainsi que faire preuve d’une relative aisance dans l’usage de concepts techniques. Via les notes de cours, il devra également se confronter à la lecture d’un texte de style philosophique. Le contenu du cours Le cours comprend une introduction générale et deux parties principales. L’introduction générale s’efforce de répondre à la question « Qu’est-ce que la philosophie ? ». Elle consiste en une présentation méthodologique de la philosophie en la distinguant des autres formes de discours comme l’art, la religion ou la science. Les deux parties principales sont respectivement consacrées à la philosophie morale et à la philosophie politique. Outre un évident souci de demeurer dans le champ de compétences de l’enseignant, le choix de privilégier la philosophie pratique s’explique par l’espoir que des réflexions portant, notamment, sur ce qu’un individu, soucieux d’agir moralement, a le droit de faire et sur la manière dont une collectivité doit gérer les conflits en son sein, soient plus susceptible de rencontrer l’intérêt d’étudiants dont la philosophie n’est pas la discipline, que des réflexions davantage théoriques sur l’essence de l’être ou les conditions de possibilité de la connaissance. Ce choix doit également permettre de mettre en évidence que la philosophie ne constitue pas une réflexion abstraite désincarnée, mais fournit au contraire des cadres conceptuels favorisant la compréhension de la société dans laquelle nous vivons et la possibilité d’agir en son sein. Dans la partie consacrée à la philosophie morale comme dans celle consacrée à la philosophie politique, nous ne procéderons pas à une présentation de la succession historique des principaux philosophes. Nous privilégierons une explication des principales traditions en débat dans ces deux domaines de la philosophie. Pour la philosophie morale, chacune de ces traditions sera illustrée par l’étude approfondie d’un auteur ou courant, à savoir Aristote, l’utilitarisme, Kant et Jonas. Le fil conducteur de la partie « philosophie politique » sera l’étude de la tradition aujourd’hui dominante, le libéralisme politique, et des critiques que lui ont adressées les traditions socialistes, républicaines et communautariennes. Nous verrons comment ces critiques ont forcé, et forcent toujours, le libéralisme politique à s’autotransformer. Concernant cette deuxième partie, une remarque s’impose. Comme nous nous intéresserons essentiellement aux débats contemporains, plutôt que de présenter la pensée de quelques philosophes, nous essaierons de reconstruire des modèles-type du libéralisme, du républicanisme, du socialisme et du communautarisme. Or, ces concepts sont des savonnettes. Toutes les grandes traditions philosophiques réunissent sous un même vocable des théories trop diverses et variées pour qu’il soit possible d’en donner des définitions claires et 2 incontestables. Dès que nous pensons être parvenus à le saisir en un ensemble cohérent de thèses qui constituerait le noyau dur d’une tradition, celle-ci nous échappe et nous oppose l’irréductibilité de sa complexité. Il y a par conséquent une grande part d’interprétation, et parfois d’arbitraire, dans les reconstructions idéales proposées. C’est non seulement inéluctable, mais aussi nécessaire. Aussi insatisfaisantes soient-elles, ces idéalisations ont en effet le mérite de créer du sens. Elles permettent de saisir la logique sous-jacente aux controverses philosophiques et politiques et à la manière dont elles s’enchaînent historiquement. En contrepartie cependant, une telle approche rend peu adéquate toute référence à une philosophie précise et il ne sera fait qu’exceptionnellement référence à la pensée d’un philosophe particulier. Les grands auteurs se situent tous quelque peu de biais par rapport à la systématisation idéale proposée. Leurs pensées partageront certainement des éléments de traditions ici opposées et leur originalité se manifestera dans la manière dont elle les articulera. Il n’en reste pas moins que ces pensées peuvent être comprises en se référant aux modèles idéaux dont elles seront les plus proches. Le champ de la philosophie politique peut par conséquent être représenté comme un continuum dont les points cardinaux (ou certains d’entre eux) seraient les modèles idéaux proposés. Telle pensée sera, par exemple, plus libérale que communautarienne et plus socialiste que républicaine, tandis que telle autre sera essentiellement communautarienne, partiellement républicaine et fort peu libérale ou socialiste. Une manière d’appréhender la philosophie d’un auteur particulier est de comprendre en quoi il se distingue du modèle idéal dont il est le plus proche et quelles difficultés il parvient éventuellement à résoudre en s’en distanciant. Le syllabus Les présentes notes de cours sont conçues comme un complément de l’exposé oral. Si elles reprennent l’ensemble de la matière, elles sont fort denses et synthétiques. Elles nécessitent par conséquent d’être explicitées lors des séances orales. Une liste de questions-types figure à la fin de chaque chapitre des deux parties principales. L’étudiant pourra vérifier sa compréhension et sa connaissance de la matière en s’efforçant de répondre par lui-même à ces questions. L’étudiant trouvera en outre à la fin de chacune des deux parties quelques références bibliographiques. Ces références constituent autant de suggestions de lectures pour l’étudiant désireux d’approfondir ce cours. Enfin, sont jointes également trois annexes. Premièrement, une synthèse schématique de la morale kantienne qui constitue certainement l’un des chapitres les plus importants et les plus difficiles du cours. Deuxièmement, un article, écrit avec John Pitseys, consacré à l’étude des enjeux philosophiques du débat parlementaire sur l’homoparentalité qui a eu lieu sous la précédente législature. Cet article s’efforce d’illustrer l’éclairage que l’étude

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