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La Culture dénature-t-telle L'homme

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Par   •  4 Novembre 2013  •  499 Mots (2 Pages)  •  1 033 Vues

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Dénaturer, c’est 1. altérer une chose dans sa nature ou dans ses qualités (devenir différent sans être radicalement changer), 2. faire qu’elle ne soit plus ce qu’elle était ou ce qu’elle devrait être (devenir tout autre, étranger à soi, diamétralement opposé à ce qu’on est ou doit être). Le sujet présuppose donc qu’avant la culture, l’homme est homme et qu’il y a une sorte d’idéal humain avec lequel il faudrait s’accorder pour être homme.

- I. la culture dénature l’homme au sens 1,

Si nature=inné, la culture étant le fait d’acquérir au sein d’un groupe social un ensemble d’habitudes, de représentation, de coutumes, de loi, de techniques, de croyance, on peut penser que la culture peut faire perdre à l’homme ce qu’il avait au départ. C’est ce que soutient par exemple Freud pour qui la culture oblige à renoncer à certaines pulsions naturelles, d’où un malaise inévitable de l’homme dans la civilisation.

C’est aussi ce que soutient Rousseau par qui l’entrée en société change radicalement l’homme en lui faisant perdre sa pitié naturelle, en ajoutant à l’instinct de conservation, l’amour propre qui fait qu’on veut absolument se distinguer des autres, et qu’on devient égocentrique. De plus l’entrée en société entraîne un ramollissement ; le confort social font que l’on perd ses forces et sa résistance naturelle.

C’est ce que soutient aussi Montaigne soulignant que les guerres des barbares sont bien plus nobles et généreuses que celles des soi-disant civilisés

Si nature= ce qui est propre à chacun, la culture commune fait entrer dans un moule, empêche de s’exprimer librement et si on avait vécu dans une autre culture, on serait sans doute tout autre.

Si nature=ce qui est propre à l’homme, la culture éloigne l’homme de sa nature et de la nature, des désirs naturels et nécessaires ou non nécessaires pour l’emmener vers des désirs ni naturels, ni nécessaires, comme le souligne Epicure. Elle corrompt l’homme en le rendant pire que ce qu’il est dans la nature sous des apparences civilisés ( les cyniques)

- Mais II. pour qu’il y ait dénaturation au sens 2, ( car tout changement n’est pas nécessairement dénaturation dans ce sens), il faudrait que l’homme soit homme avant la culture, OR il n’y a pas d’homme avant la culture comme le souligne Kant dans le texte mais aussi le mythe de Prométhée. C’est par la culture que l’homme se fait homme et acquiert sa nature ou développe son aptitude naturelle qu’est la raison. Sartre remettra lui aussi en question l’idée de nature humaine ( « l’existence précède l’essence)

(Mais nouveau renversement en III. si le propre de l’homme est la raison, venue prendre la place de l’instinct, la culture peut parfois entraîner l’homme à mal user de cette raison : la culture peut entraîner des passions, des perversions, des comportements déraisonnables aveuglés par le pouvoir, l’argent, l’ethnocentrisme,… Même si l’homme a à se définir, on peut penser que la raison est le propre de l’homme, et que l’homme se doit d’être raisonnable, ce dont la culture peut le détourner).

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