La Culture
Rapports de Stage : La Culture. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Juin 2013 • 1 074 Mots (5 Pages) • 706 Vues
- Bac Philo 2011 -
La culture dénature-t-elle l’Homme ?
Sujet très classique et sans surprise sur les rapports entre nature et culture. Par delà la formulation spécifique du sujet, on aperçoit la question traditionnelle : y a-t-il une nature humaine ? Pas de piège particulier donc. Il faut en revanche proposer une problématique solide. Et pour cela un travail d’explicitation sur les deux notions est absolument fondamental.
Analyse du sujet et problématisation.
Il est impératif de donner une définition aussi riche que possible de la culture et ne surtout pas la réduire à l’usage courant quotidien, à savoir l’acquisition et la maîtrise d’un contenu de connaissances. La culture désigne tous les phénomènes et les productions humains : la science, l’art certes, mais aussi les habitudes corporelles, l’éducation, les techniques, les rites et croyances, les institutions politiques, les représentations de la nature, l’organisation sociale, l’économie, etc. La culture évoque donc aussi la civilisation au sens large du terme, c’est-à-dire le long processus historique par lequel l’Homme sort de l’animalité et développe des facultés qui lui sont propres.
La notion de nature donne lieu à deux définitions possibles. Premier sens : la nature d’une chose, c’est son essence, ce qu’elle est en propre ou par définition, les caractéristiques sans lesquelles elle n’est pas ce qu’elle est (on parle de substance). Pour l’Homme, cela renvoie à l’inné, à ce qui n’est pas acquis après la naissance par la culture, justement. Deuxième sens : la nature signifie la réalité qui n’a pas fait l’objet d’un travail, d’une intervention humaine (les êtres naturels, les éléments, les lois dites de la nature, etc.) Le sujet nécessite de se concentrer sur le premier surtout, mais sans oublier l’autre.
Problématique et introduction.
L’Homme est à la fois un animal et un être cultivé. Il a des pulsions, des besoins mais il est aussi capable de les mettre à distance et d’échapper à leur emprise par la culture. Par l’éducation en premier lieu, et par la technique qui lui permet d’être moins directement dépendant de la nature. En ce sens, la culture dénature l’Homme. Mais ce constat présuppose que l’Homme ait une nature, une essence déjà fixée à l’avance. Or, l’Homme n’est-il pas l’être qui échappe à toute définition à priori dans la mesure où sa perfectibilité implique qu’il est lui-même créateur de ses propres facultés ? L’Homme est l’être qui, en produisant ses propres conditions d’existence, par le travail notamment, se produit lui-même en développant des caractéristiques nouvelles ? Dans ce cas, comment dire que la culture dénature l’Homme puisque l’Homme n’a pas de nature au sens fort du terme ? Ne vaut-il pas mieux dépasser l’opposition entre nature et culture induite par le sujet pour proposer l’idée que l’Homme est, par nature, un être de culture ?
Plan indicatif.
1 La culture dénature l’Homme.
L’Homme possède des caractéristiques innées. D’abord, c’est un animal, un mammifère avec des besoins physiologiques, des instincts fondamentaux. Il a des réflexes comme celui de la succion à la naissance. Un patrimoine génétique qui programme, en partie, le développement de son corps et de ses dispositions comportementales. L’Homme
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