L'ouvrage les Essais écrit par Montaigne

. Introduction

Au Moyen Âge, plusieurs conceptions de l’homme, du monde et de Dieu sont présentes. Cependant, il est possible de dégager une figure générale qui s’apparente plus spécifiquement à cette période. On nomme ce concept le théocentrisme, celui-ci se définit comme étant une « attitude d’esprit plaçant Dieu et ses ministres au centre de toutes choses et particulièrement du déroulement historique» . On croyait à cette époque que l’homme était au centre de l'univers et qu’il était une créature privilégiée, dotée de la raison et de l'intelligence. De plus, il était conscient de sa supériorité sur les autres créatures. Michel de Montaigne, philosophe, écrivain, moraliste et homme politique français, n’était pas en accord avec cette conception de l’homme, de là émergea son questionnement sur la figure de l’homme. Il étudia le comportement de l’homme à travers ses propres faiblesses afin de dépeindre l’homme en général. Il décida de transposer ses réflexions et ses analyses par le biais de l’écriture. L’ouvrage les Essais écrit pas Montaigne à la suite de ses innombrables réflexions, répondent à la question suivante : qu’est-ce que l’homme pour Montaigne? Tout d’abord, il faudrait connaître la définition de l’homme. On définit celui-ci comme étant un être qui se distingue de tous les autres par la raison. Montaigne tentera ainsi de prouver le contraire par le biais de principes fondamentaux ainsi que de concepts précis.

2. Contexte historique d’émergence

C’est à l’époque de la Renaissance que l’histoire commence, c’est la découverte de l’écriture. Plusieurs évènements de cette période historique ont marqué l’histoire, ainsi que la vision du philosophe à l’étude, c’est-à-dire Montaigne. Les grandes découvertes, la souveraineté, les réformes religieuses, la naissance de l’imprimerie, l’impression de la première édition de la bible, la redécouverte des textes de l’antiquité, la naissance de l’humanisme, et autres évènements en font parties. Notamment, l’impression de textes religieux qui s’avère être la principale cause du bouleversement des idées des gens de l’époque, fut très marquante pour le peuple en question. De plus, malgré la présence saillante à cette époque du mouvement intellectuel des Lumières, qui prônait la raison au détriment des émotions et des sentiments, on voit apparaitre tranquillement une nouvelle forme de liberté de pensé. Il faut noter que le système de cette époque était excessivement inégalitaire, ce qui explique entre autre le besoin de changement chez certains citoyens dont Montaigne. Le philosophe de grand renom travaillait dans le domaine de la politique avant de se consacrer à l’écriture des Essais et avait affirmé qu’il était « …dégouté de l’esclavage du parlement…», c’est pourquoi après la mort de son père « … il a[vait] renoncé à sa charge de conseillé…» . Ce sont les nombreuses inégalités sociales causé par les changements apporté par la Renaissance qui ont conduit Montaigne à ce questionner sur l’être humain et s’intéresser davantage à son comportement, afin d’établir la nature de celui-ci. Pour trouver réponses à ses questionnements, Montaigne choisira d’analyse l’homme en se peignant lui-même de façon sincère et intègre « il découle quelque chose comme une humilité obligée : la poésie dit la vérité du poète, non celle du monde, et c’est ce que doit faire[…]le philosophe.» Il va s’observer et décrire son moi afin de « déclarer la mesure de [sa] vue, non la mesure des choses» .

3. Principes Fondamentaux

La vision de l’homme chez Montaigne est influencée par plusieurs principes fondamentaux dont le scepticisme (doctrine selon laquelle la pensée humaine ne peut se déterminer sur la possibilité de la découverte d'une vérité ). Montaigne doutait toujours de tout, c’est pourquoi il affirmait qu’il «… [n’était] pas un sage, au sens où Socrate, Épicure ou Zénon pouvaient l’être…» . Son scepticisme était la raison pour laquelle il ne croyait pas totalement à la philosophie. Il était également très sceptique par rapport à la conception de l’homme. C’est d’ailleurs pourquoi il décida d’écrire les Essais. Épicurien dans l’âme, Montaigne était d’avis qu’il ne faut pas avoir peur de la mort puisque lorsqu’elle sera, nous ne serons plus. Il affirme dans son ouvrage que « Pour bien vivre, il faut avoir vaincu la peur, et accepter sans obsession la perspective de la mort, comme un terme naturel, qui accomplit notre destin.» L’épicurisme apprend à Montaigne que l’instant présent peut avoir une autre réalité soit celle du plaisir. Le stoïcisme apprend également à Montaigne qu’en temps qu’être humain il est important de savoir faire la différence entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. Prenons par exemple

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