L'homme Est-il Un être De désir

IL'homme est surtout un être de raison : il ne peut pas être considéré comme un être de désir

ALa raison est le propre de l'homme

Il semble que la raison soit l'essence de l'homme : c'est ce qui distingue l'être humain des animaux. C'est pourquoi Aristote dit que l'homme est un « animal rationnel ».

On développe ici l'homme tel que le voit Descartes. Pour lui, il est gouverné par la raison et il est maître de lui-même. L'homme n'est pas un être de désir mais un être de raison avant tout.

BL'animalité du désir

Le désir concerne la plupart du temps des plaisirs liés aux sens. En ceci, il se rapproche plus de l'animalité que du désir. C'est pourquoi on ne peut pas dire que l'homme est un « être de désir » car ce serait alors un animal : l'homme est en fait un être de raison.

C'est notamment ce que défendent les rationalistes et disciples de Descartes, comme Alain. Celui-ci critique la psychanalyse, qui n'est qu'une « psychologie de singe » car elle rabaisse l'homme à un être soumis à ses désirs.

CLa faculté de maîtriser ses désirs

Si l'homme n'est pas un être de désir mais un être de raison, c'est parce qu'il a la capacité de maîtriser ses désirs et de les subordonner à la raison. C'est ce que préconisent d'ailleurs de nombreuses philosophies, comme le bouddhisme, le stoïcisme ou la morale chrétienne.

Cela revient par exemple à sélectionner les bons et les mauvais désirs, comme dans la philosophie épicurienne. On développe ici la classification des désirs selon Épicure (Lettre à Ménécée).

On évoque aussi les stoïciens et leur héritier Descartes. Les premiers préconisent l'ascèse, qui est l'exercice continuel de la volonté afin de maîtriser le corps et les passions. De même, Descartes encourage à modifier ses désirs plutôt que l'ordre du monde.

On peut cependant se demander si, malgré sa volonté de limiter ses désirs, l'homme y parvient réellement, puisque la raison semble parfois soumise au désir.

IICependant, la raison n'est pas toute-puissante : elle se subordonne souvent au désir

ALa raison est l'esclave du désir

Le désir est toujours subi par le sujet. Il implique une aliénation de la raison et une dépendance à l'égard du corps ou des objets extérieurs.

On évoque alors Hume, qui dit que la raison est « l'esclave des passions » (Traité de la nature humaine, 1740). En effet, elle n'a pas de force propre : elle a toujours besoin d'un désir qui l'anime et la porte.

C'est d'ailleurs « tout le malheur des hommes » selon Pascal (Pensées, 1669).

BLe désir est tout-puissant

Certains considèrent que le désir, plus que la raison, commande l'homme.

On évoque Freud qui démontre, par sa théorie de l'inconscient, que l'homme est gouverné presque entièrement par ses désirs inconscients (la libido).

On développe aussi les idées de Nietzsche, pour qui l'homme est mû par la volonté de puissance. Même la raison

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