« L'art N'est-il Qu'un Beau Mensonge ? »

Devoir de Philosophie - Dissertation :

«L’art n’est-il qu’un beau mensonge ?»

L'escalier de Penrose est un objet impossible prenant la forme d'un escalier. Il a été conçu en 1958 par le généticien britannique Lionel Penrose cet escalier est particulier car celui-ci est une représentation en deux dimensions d'un escalier faisant trois virages à angle droit, revenant ainsi à son point de départ ; en principe, il devrait y avoir une différence de niveau entre les deux extrémités, mais les perspectives de la représentation sont distordues de sorte qu'au contraire, elles paraissent se rejoindre. De cette manière, la figure donne l'impression que les marches forment une boucle, constituant une perpétuelle montée (ou descente, selon le sens de rotation) ; en d'autres termes, il semble n'y avoir ni point le plus haut, ni point le plus bas, il s’agit là d’une des première représentation du concept d’infini. Et pourtant lorsqu’on regarde l’oeuvre, la construction semble logique et possible. Ainsi Penrose en créant cette technique artistique permettant de réalisé une géométrie théoriquement improbable, celui-ci arrive à faire croire à des formes impossibles que le spectateur pensera être réelle.L’Art peut donc être utilisé pour induire en erreur le spectateur, lui faisant croire l’impossible, possible. Ainsi il dissimule la réalité des choses en offrant des images plaisantes que l’Homme pensera naturellement réelles.

L’Art a-t-il pour seul but celui d’embellir la réalité ? Celui-ci dissimule-t-il la vérité afin de plaire à l’Homme ? L’Art conduit-t-il la spectateur à l’illusion d’une réalité plus agréable ? D’Après Rousseau dans Rêveries d’un promeneur solitaire, un mensonge n’est jamais innocent, il s’agit là d’un acte commis délibérément qui fini par forcément nuire à quelqu’un, que ce soit intentionnellement ou non. L’Art tromperait donc volontairement le spectateur afin de lui plaire, il s’agirait la d’une fraude à finalité esthétique; l’artiste dissimule la réalité pour en crée une de toutes pièces, susceptible de plaire davantage au spectateur. L’Art reviendrait-il à induire volontairement l’Homme en erreur pour le satisfaire sensoriellement ? Le concept du mensonge est directement renvoyé à la notion de langage, or l’oeuvre d’art en elle-même n’a aucun moyen de communiquer verbalement, elle ne fait que montrer. La question serait alors : Est-il possible de mentir en montrant ? L’Art dévoile-t-il la vérité ? L’Art a pour rôle celui de représenter la réalité, de recréer des scènes de la vie, dévoilant l’apparence du monde. Ainsi, l’apparence est-elle réellement le reflet de la réalité ? L’Art n’est-il qu’un beau mensonge ?

Certains soutiendront que l’art n’est qu’illusion et que l’artiste ne peut en aucuns cas rester neutre. Il retranscrira naturellement ses opinions et ses désirs, cela même s’il tente de nous les cacher, il serait donc incapable de montrer la réalité telle qu’elle est ; certains vont jusqu’à poussé le vice en annonçant que l’Art a pour but celui de tromper, de dissimuler la réalité au spectateur. Puis d’autres affirmeront que l’artiste possède le pouvoir de retranscrire ce qu’il perçoit dans le monde qui nous entoure, et surtout de nous permettre de mieux le saisir.

Pourtant l'œuvre doit "nous faire comprendre la vérité" tout en étant "un mensonge", ce qui peut sembler paradoxal.Le sujet sera abordé en deux parties, tout d’abord L’Art au sens esthétique du terme, dont le but est de plaire et qui ne cherche pas forcément à dévoiler la réalité telle qu’elle est, trompant ainsi le spectateur ; puis à l’opposé, l’Art comme moyen de transmettre les idées et les vérités du monde, permettant ainsi à l’Homme de comprendre le monde dans lequel il vit.

I - L’art au sens esthétique dont le but principal est celui de plaire. L’Art est beau et ne montre pas forcément la vérité de monde qu’il représente.

La décoration, un moyen de cacher :

L’Art peut se décliner sous différentes formes et ainsi crée différents domaines artistiques. La Décoration est l’un des domaines artistiques qui englobent le plus d’oeuvres, car l’un des buts principaux de l’Art est celui d’embellir, de parer. De parer, donc de cacher, car la décoration a par exemple pour but de remplir une pièce qui à l’origine ne suscite aucune émotion en captant le regard du spectateur, lui faisant oublié jusqu’à la présence de cette pièce. La réalité s’en trouve donc obstruée, car à travers un décor crée de toutes pièces, le spectateur ne peut plus distinguer le réel du superflu, ainsi la décoration embellit ou cache une réalité qui est pourtant bien là. A l’instar d’un tableau mis au mur afin de cacher une fissure, une sculpture bien placée afin de faire oublié la taille de la pièce au spectateur, etc...

Ainsi l’Art peut être utilisé comme moyen de cacher ou d’embellir une réalité, de masquer une vérité, mais cette notion de «mensonge» est accentuée lorsqu’il s’agit d’inventer de toute pièce une réalité qui n’a rien de réelle.

La technique du trompe l’oeil, l’illusion du réel :

A travers le temps, certains artistes ont su développer et parfaire des techniques artistiques dont le seul but est de trompé le spectateur. D’Après Picasso « L’Art est un mensonge [...] et l'artiste doit connaître le moyen de convaincre les autres de la véracité de ses mensonges. ». Ainsi artistes sont devenus maître de l’illusion en cherchant délibérément à trompé le public. La technique du trompe l’oeil en est un bon exemple, celle-ci est utilisée depuis des siècles et sous différentes formes afin de faire croire au spectateur à une réalité qui n’en est pas une. Des artistes comme Julian Beever, «street ephemeral graphist» (il réalise des graphes trompe l’oeil éphémères dans les rues du monde entier) utilise la technique du trompe l’oeil pour faire croire à des situations rocambolesques aux passants, le verdict est sans appel, le résultat est au rendez-vous. L’Art est donc utilisé pour représenter des situations, des scènes qui se veulent réelles mais qui ne le sont pas, ainsi l’artiste ment volontairement au spectateur, lui donnant l’illusion poussée du réel, donnant un sens aux concepts oxymoriques de «fausse-réalité» ou de « vérité mensongère ».

Ainsi certaines techniques

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