L'art
Étude de cas : L'art. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 26 Février 2014 • Étude de cas • 3 190 Mots (13 Pages) • 581 Vues
L’art
Introduction :
Qu’est ce que l’art ? Pourquoi l’art ? L’art fait partie de ces réalités qui semblent appartenir en propre à l’humanité (Marx disait « Ce qui distingue le plus mauvais architecte de l’abeille les plus experte, c’est que l’architecte à conçu la maison dans sa tête avant de la réaliser) – l’art serait cette production de beauté- mais qu’est ce que la beauté ? – issue d’une volonté consciente de l’homme. C’est pourquoi on définit traditionnellement l’art comme « une activité humaine visant un idéal de beauté ». Cette définition initiale, insuffisante comme toutes les définitions philosophiques devra être attentivement examinée.
I- La définition de l’art – activité artistique, art et technique, art et nature
1.1- L’art comme activité
La notion d’acte (ergon, energeia) est étudiée par Aristote= l’acte est la manifestation d’une puissance (dunamis) (une graine est une plante en puissance) Aristote distingue. La poésie = la création qui vise une fine extérieur (un potier qui fait un vase pour servir de récipient).
La praxis = activité qui a sa fin en soi (jouer de la flûte pour le plaisir de jouer de la flûte, se promener pour le plaisir de se promener)
L’art est il un travail, une activité comme les autres ? Quelle est l’utilité sociale de l’art ?
- Le divertissement ?
- Le luxe, la gratuité (Voltaire « le superflu chose si nécessaire »)
On imagine mal un artiste soumis aux horaires et aux impératifs de production de n’importe quel salarié (dans l’antiquité le mot qui désigne c’est « Tekné » qui a donné = un technique, technicien grecque (artiste est conçu, perçu comme un artisan, comme un technicien).
1.2- Art et technique
Technique = savoir faire transmissible qui vise un résultat utile au départ art et technique sont confondus. L’artiste a besoin de techniques, l’art s’apprend comme une technique mais il ne se résume pas à cela (on n’apprend pas le génie, notion sur laquelle il faudra revenir) celui qui maitrise une technique est un virtuose mais tous les virtuoses ne sont pas des génies et tous les génies pas des virtuoses.
Etienne Souriau – spécialiste d’esthétique du XXe siècle – établissant ainsi la distinction. Entre objet technique et l’œuvre d’art « dans un objet technique l’être s’efface devant la fonction, dans une œuvre le fonction s’efface devant l’être »
→Un objet technique – un couteau, une assiette – est une fonction – couper, recevoir des aliments avant d’être un « être ».
→Une œuvre d’art un « être », un objet pur, dont la fonction est finalement secondaire.
Que penser alors du « design » = un objet utile peut aussi un bel objet. Ne doit on réserver le terme d’art qu’aux objets « inutiles » ?
Marcel Duchamp a travers le « ready made » (tout prêt) a voulu changer notre regard sur les objets du quotidien (exposer un urinoir dans un musée, afin qu’on le regarde autrement) = l’art serait il alors uniquement dans le regard du spectateur ?
L’objet technique (le produit) il est utile, il a une fonction, il est produit en série
L’œuvre = elle est unique, difficile à reproduire, elle n’a pas de fonction immédiatement exprimable (se divertir s’interroger, admirer, s’étonner = tout est possible avec l’art)
1.3- Art et nature
Aristote « l’art imite la nature »
Tout d’abord essayons d’expliquer cette phrase dans son texte – Aristote en fait par le de la technique humaine et ce qu’il peut dire c’est que les hommes s’inspirent des processus naturels pour créer leur outils = un couteau est l’imitation d’une dent ou d’une griffe animale, le tissage serait issu d’araignée. Au XVIIe siècle l’esthétique classique a voulu donner un sens exclusivement artistique à cette phrase = l’art doit copier la nature. Boileau l’Art poétique = « toujours la nature pour modèle et pour guide » l’art classique va fuir l’invraisemblable, extravagant, la nature classique doit être une nature harmonieuse pacifiée (Celle des tableaux de Claude Lorrain, ou de Poussin) cette conception pose de nombreux problèmes – si l’art n’est qu’imitation ou est la création ?
- La nature est que prétendent imiter les classiques est elle vraiment la nature ? (la nature c’est aussi la mort, la violence, la destruction) certes Boileau reconnaît « Il n’est pas de serpent ni de monstre odieux, qui parlant imité, ne puisse plaire au yeux » mais avouons-le, l’art classique a imité peu de serpents et de monstres ».
- Enfin cette conception d’un art imitatif, si elle peut s’appliquer à la peinture, ou à la littérature, semble peu correspondre à la musique où a l’architecture.
Si Chopin n’avait pas n’avait pas intitulé certaines de certaines de ses pièces « nocturnes » qui savait en les écoutant qu’elles font référence à la nuit ? De même si les trop fameuse 4 saisons ne portaient pas ce titre quel auteur percevrait une évocation de l’été de l’automneli)
→ La conception selon laquelle l’art aurait pour unique mission d’imiter ou de copier la nature paraît bien réductrice
Paul Klee (peintre du XXème) « L’art ne reproduit pas le visible il rend visible ». De même Malraux disait dans les voix du silence = « un beau coucher de soleil en peintre n’est pas un beau coucher de soleil dans la nature, mais le coucher de soleil d’un grand peintre » (un grand peintre est celui qui ajoute une émotion, un « message » à ce qu’il représente, pas quelqu’un qui copie seulement ce qu’il voit).
On le voit il n ‘est pas aisé de cerner exactement ce qu’est l’art. Nous n’en voulons pour preuve que les débats successifs qui ont fait rage autour de nombreux mouvements artistiques (le cinéma est il un art ? les impressionnistes sont ils des artistes – les cubistes ? Picasso ?
L’art dit abstrait a au moins le mérite de nous montrer que même la peinture ou la sculpture ne pas condamnées à imiter le réel.
II- Quelques problèmes
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