Karl Marx Et Jean-Paul Sartre L'adhésion à Un Groupe.

Le XIXe et le XXe siècle furent marqués par des changements sociaux importants. Ceux-ci furent influencés par des pensées philosophiques, entre autres, celle de Karl Marx (1818-1883) et de Jean-Paul Sartre (1905-1980). Par ressemblance, ils ont démontré que les autres sont essentiels à soi. Chacun d’eux, cependant, a donné une explication différente quant au besoin d’adhérer à un groupe et les raisons à une telle adhésion : par aliénation, selon Marx, par choix délibéré selon Sartre.

En commençant, il est important de bien mettre en contexte la pensée de ces deux philosophes. Karl Marx fut un théoricien de l’idéologie communiste en réponse au fait qu’il fût «choqué» des ravages du capitalisme et de la révolution industrielle sur la société et les individus. Par ailleurs, la philosophie de Karl Marx a grandement influencé les courants politiques du XXe siècle et les penseurs, telle que l’existentialisme de Sartre. L’existentialisme athée de Jean-Paul Sartre a comme préoccupation essentielle l’existence humaine. Ce courant de pensée naît suite à la Deuxième Guerre mondiale.

Pour Karl Marx, le besoin d’adhérer à un groupe est expliqué, entre autres, par l’exemple de la dépendance de l’enfant humain face aux autres. Il a besoin d’une longue période de soutien et d’apprentissage avant de pouvoir se débrouiller seul. Selon Marx, l’être humain c’est «l’ensemble des rapports sociaux. » Marx considère que l’autre est essentiel à l’épanouissement. C’est parmi et avec les autres que l’être humain peut s’épanouir. Par ailleurs, Marx dirait que la volonté de faire un choix n’est pas une condition suffisante pour être qualifié de choix délibéré. L’appartenance à une famille est le résultat direct d’un déterminisme. Agnès a opté pour un autre groupe qui n’est plus conforme aux croyances, aux idées et aux valeurs dominantes de ses rapports sociaux initiaux. Karl Marx dirait que c’est parce qu’elle est déterminée à cela. Ça pourrait être, par exemple, à cause d’un manque d’éducation ou le fait qu’elle serait née dans un milieu social-économique pauvre. C’est comme si, nécessairement, il était impossible qu’elle se retrouve ailleurs que dans un groupe rejetant l’autorité. Selon Marx, malgré le fait que l’homme soit d’une certaine manière le produit de la circonstance et de l’éducation, il n’en reste pas moins que c’est l’homme qui transforme les circonstances. Par contre, selon Marx, l’éducateur lui-même a besoin d’être éduqué donc il est possible que celle-ci ait été aliénée par un manque d’éducation.

Pour sa part, Jean-Paul Sartre, explique le besoin d’adhérer à un groupe par son principe d’intersubjectivité; cette conscience de soi et de l’autre. Selon Sartre, les autres sont indispensables à notre existence et c’est à travers ceux-ci qu’on prend conscience de soi-même. Également, le besoin d’engagement vers l’avenir est impliqué dans la nécessité d’adhérer à un groupe. Comme disait Sartre ; «Ce n’est pas en se retournant vers lui, mais toujours en cherchant hors de lui un but qui est telle libération, telle réalisation particulière que l’homme se réalisera précisément comme humain. » Cette libération qui condamne l’homme à choisir lui permet, par la même occasion, de construire le projet que constitue son existence et de se réaliser. D’après Sartre, c’est donc un choix délibéré d’adhérer

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